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Titre Une nuit d'ivresse de novembre 1918 de Miroslav Krleža
Auteur Daniel Baric
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol. 94, no 4, 2023 La guerre est finie ? 1918 et après en Europe centrale
Page 493-506
Résumé La césure que représentent la fin du régime austro-hongrois et l'avènement immédiat d'une nouvelle dynastie est reflétée dans le texte intitulé Une nuit d'ivresse de novembre 1918, qui s'insère dans le journal de Krleža. Entre œuvre littéraire et réflexion profondément politique, le journal se présente comme un genre hybride, comportant des textes qui font écho au déroulement de la chronologie, mais qui furent rédigés à des dates ultérieures. Une chronologie non linéaire lie ces différents moments, entre l'événement fondateur de novembre 1918 (en tant que jeune auteur cherchant une reconnaissance publique), la phase de mise au point définitive du texte en 1952 (comme de l'un des auteurs majeurs de la Yougoslavie socialiste) et l'élaboration véritable du texte en 1942 (alors qu'il est reclus chez lui et redoute une arrestation). Ces trois moments permettent de saisir l'interprétation que donne Krleža d'une fin d'une guerre qui n'en est pas vraiment une et le rôle que lui-même souhaite s'assigner dans ces événements.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The break represented by the collapse of the Austro-Hungarian regime and the immediate advent of a new dynasty is clearly reflected in A Drunken Night in November 1918, a text embedded in Krleža's diary. Part literary work, part political reflection, the diary is a hybrid text, with elements echoing the unfolding chronology of events, but which were written at later dates. A non-linear chronology links these different moments, which include the foundational month of November 1918 (when Krleža was a young author in search of an audience), the final stage of working on the text in 1952 (after he had become one of the most acclaimed authors in socialist Yugoslavia), and the period when the text was actually elaborated in 1942 (when Krleža was secluded at his home in Zagreb, in fear of being arrested). These three different periods allow us to grasp Krleža's interpretation of the end of a war that was by no means conclusive, and the role he himself wished to play in the unfolding events.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/res/6399