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Titre L'année 1918 et la longue durée de la Première Guerre mondiale
Auteur Danuta Sosnowska
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol. 94, no 4, 2023 La guerre est finie ? 1918 et après en Europe centrale
Page 549-561
Résumé L'article est une réflexion sur la Première Guerre mondiale dans la culture tchèque. Bien que la première République tchécoslovaque ait émergé à la faveur des bouleversements entraînés par la guerre, le pays produisit une double lecture de cet événement et de ses conséquences. D'une part, la guerre y fut glorifiée par les créateurs de la « littérature des légionnaires ». De même, les arts visuels (le cinéma, la peinture, et jusqu'aux timbres-poste), ainsi que l'architecture et diverses formes d'art commémoratif (les plaques commémoratives, les monuments) célébrèrent le sacrifice patriotique comme l'élément clef ayant permis de conquérir la liberté. Mais la culture tchèque produisit également un discours critique sur la guerre, sa barbarie et son absurdité. Des textes anti-guerre y apparurent très tôt, alors même que le conflit était encore en cours. L'article examine plusieurs écrits de ce type, dus à Richard Weiner et Jan Weiss. Non contents d'offrir des descriptions de la brutalité et de l'absurdité de la Première Guerre mondiale, ils donnent un tableau plus large des bouleversements culturels, sociaux, éthiques et économiques qu'elle entraîna et qui allaient faire le lit des catastrophes à venir. En ce sens, ces textes portent sur la Première Guerre mondiale envisagée dans sa longue durée.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The article presents a reflection on World War I in Czech culture. Although the First Czechoslovak Republic emerged from the post-war changes in the new state, there was a dual reading of the event and its aftermath. On the one hand, the war was glorified by the creators of “legion literature”. Visual arts (film, painting, even postage stamps), architecture and various forms of commemoration (plaques, monuments) also recalled that patriotic sacrifice was the key to freedom. The specificity of the Czech reading, however, was that it was equally vocal in its criticism of the war, its barbarity and senselessness. Anti-war texts appeared quickly, while the turmoil of the war was still going on. Two authors of such texts are discussed in the article: Richard Weiner and Jan Weiss. These texts offered not only descriptions of the brutality and absurdity of the First World War. They also provided a broader picture of the cultural, social, ethical and economic changes that were preparing the ground for a new catastrophe. In this sense, they captured the long duration of the First World War.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/res/6427