Titre | Julie Danzas, Lettres nocturnes 1939-1940 | |
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Auteur | Michel Niqueux | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | vol. 94, no 4, 2023 La guerre est finie ? 1918 et après en Europe centrale | |
Rubrique / Thématique | Inédits |
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Page | 623-636 | |
Résumé |
Écrites (en français) dans l'« isolateur » d'Irkoutsk, où Julie Danzas (1889-1942), ancienne demoiselle d'honneur de la dernière impératrice puis moniale catholique arrêtée en 1923, passa quatre ans avant d'être transférée au camp des îles Solovki, ces « lettres nocturnes » étaient immédiatement détruites pour échapper aux fouilles. Julie les reconstitua de mémoire en 1939-1940 à Rome, où elle s'installa en 1939 après avoir été libérée en 1932 grâce à l'intervention de Gor′kij et de sa femme, puis rachetée en 1934 par son frère émigré pour pouvoir émigrer, et devenir la cheville ouvrière du Centre dominicain d'études russes Istina. Adressées à un ami imaginaire qui est son double rationaliste, ces lettres poursuivent la réflexion philosophique et historique de Julie Danzas sur le mystère de la vie et de la mort, la souffrance et la rédemption, la matière et l'esprit. Elles sont un témoignage sur la prison d'Irkoutsk, dernière étape pour beaucoup de condamnés à mort, qui complète Bagne rouge, – premier témoignage d'une femme sur le Goulag, paru en 1935 à Paris. Julie évoque aussi des souvenirs apocalyptiques de la guerre dans les marais d'Augustów, à laquelle elle prit part en tant que sous-officier d'un escadron de cosaques. À la fois historique et personnel, métaphysique et réaliste, ce témoignage enrichit notre connaissance d'une femme russe hors du commun. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
A former maid of honor to the last Russian Empress, then a Catholic nun, Julie Danzas (1889-1942) was arrested in 1923 and spent four years in a prison cell in Irkutsk, before being transferred to the Solovki Islands Camp. While in Irkutsk, she would write her so-called “Night-time letters” in French, before immediately destroying them to escape confiscation. After being freed in 1932 thanks to the intervention of Gorki and his wife, then “bought” in 1934 by her emigré brother in order to help her emigrate, Julie, who would later on become the kingpin of the Dominican Istina Center for Russian Studies, settled down in Rome in 1939, where she spent two years reconstructing her “Night-time letters” from memory. Addressed to an imaginary friend who is her rationalist double, these letters developed Julie Danzas' philosophical and historical reflections on the mystery of life and death, suffering and redemption, matter and spirit. They are also a testimony on the prison of Irkutsk, the last stop for many inmates sentenced to death. As such, they complete Bagne rouge, the first testimony of a woman on the Gulag, published in 1935 in Paris. In “Night-time letters”, Julie also brings up apocalyptic memories of the war in the Augustów swamps, a conflict in which she took part as a non-commissioned officer in a Cossack squadron. Both historical and personal, metaphysical and realistic, this testimony enriches our knowledge about an extraordinary Russian woman. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/res/6475 |