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Titre Capital social des acteurs du secteur du bâtiment en Région Occitanie : un apport à la définition des coûts de transaction des projets de construction
Auteur Marina Pisano
Mir@bel Revue Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise — RIMHE
Numéro vol. 12, n° 52-53, hiver 2023-2024 Gouvernance collaborative : enjeux, impacts et limites
Rubrique / Thématique
Article de recherche
Page 155-186
Résumé Cet article traite de la manière dont les acteurs évoluant dans le secteur du bâtiment en Région Occitanie optimisent les coûts de transaction durant les phases d'organisation et de conduite des projets de construction. Cette étude conduite de janvier à septembre 2019 a été favorisée grâce à notre immersion au sein d'un Bureau d'Études Techniques (BET) situé à Montpellier. L'immersion a permis notre observation participante de 5 projets dans les départements du Gard, de la Haute-Garonne, de l'Hérault, et des Pyrénées-Orientales mais aussi des mises en relation pour constituer notre échantillon, et ainsi conduire 31 entretiens semi-directifs auprès de professionnels du secteur. Nos résultats permettent de montrer que pour saisir les comportements et les choix des acteurs dans leurs dispositifs d'optimisation des coûts, il est nécessaire de tenir compte à la fois des apports de la théorie néoinstitutionnelle de la firme et de ceux des théories socio-économiques. Cette étude contribue d'une part aux travaux sur la définition des coûts de transaction dans le secteur du bâtiment en mettant en évidence des formes de coûts liées à des pratiques corruptives et de racket. D'autre part, elle tend aussi à montrer comment se forme le capital social des acteurs et les limites de ses avantages, notamment dans ses influences dans leurs choix d'optimisation des coûts de transaction sur les projets de construction. La première partie de cet article est consacrée aux apports de la théorie néo-institutionnelle et revient sur les origines de la notion de coûts de transaction pour préciser ensuite la nature des comportements des acteurs pouvant avoir une influence dans leurs choix de les optimiser ; puis aux théories socio-économiques (encastrement et capital social) qui défendent l'idée que les acteurs sont influencés par leur contexte social, et non pas seulement par des calculs purement économiques. La deuxième partie précise le terrain et la méthodologie qualitative déployée dans le cadre de l'étude. La troisième expose les résultats discutés dans une quatrième partie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais
This article looks at how actors in the construction industry in the Occitanie region optimize transaction costs during the organization and management phases of construction projects. This study, conducted from January to September 2019, was facilitated by immersion in a Technical Studies Office located in Montpellier. The immersion enabled us to observe 5 projects in action in the Gard, Haute-Garonne, Hérault and Pyrénées-Orientales departments, as well as to establish contacts in order to draw up our sample and conduct 31 interviews with professionals in the sector. Our results show that in order to understand the behavior and choices of actors in their cost optimization schemes, it is necessary to take into account both the contributions of the neo-institutional theory of the firm and those of socio-economic theories. On the hand, the study contributes to work on the definition of transaction costs in the construction industry by highlighting forms of cost linked to corrupt practices and racketeering. On the other hand, it also tends to show how social capital of actors is formed and the limits of its advantages, particularly in the formation of its influences on their choices to optimize costs on construction projects. The first part of this article presents the contributions of neo-institutional theory, looking back at the origins of the concept of transaction costs and then specifying the nature of the behaviour of actors that can have an influence on their choice to optimize them. It then turns to the socioeconomic theories (embeddedness and social capital) that defend the idea that actors are influenced by their social context, and not just by purely economic calculations. The second part specifies the fieldwork and the qualitative methodology used in the study. The third part presents the results, which are discussed in the fourth part.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIMHE_052_0155 (accès réservé)