Titre | De l'enclavement à la globalisation : une ouverture risquée pour la Bolivie | |
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Auteur | Jean-Claude Roux, Bertha Gozalves, Ismaël Gonzales Tapia | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | vol. 53, no 212, octobre-décembre 2000 Regards sur l'Amérique latine. | |
Rubrique / Thématique | Etudes |
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Page | 26 pages | |
Résumé |
La Bolivie, pour rompre un enclavement géographique externe autant qu'interne, a développé depuis 1 890, une politique de liaison ferroviaire entre l'Altiplano et les ports du Pacifique, afin de rentabiliser ses mines d'argent, puis d'étain après 1900. Mais ce tout ferroviaire a ruiné, par les importations à bas prix, son économie régionale basée sur l'agriculture. Le monopole du rail a dissuadé aussi l'Etat de construire un réseau routier interrégional qui seul aurait permis la mise en valeur des vastes provinces orientales.En 1950, la Bolivie reste encore un pays sans routes alors que son réseau ferré obsolète est en crise. Aussi un effort important a été nécessaire pour disposer d'un système routier adéquat au centre actif du pays, ouvrir des communications avec ses voisins et permettre la mise en valeur de l'Orient.
Depuis 1990, la position charnière de la Bolivie, s'est trouvée valorisée par l'essor économique de l'ensemble de ses voisins. Avec la mondialisation, le Sud bolivien, où passe un nouveau gazoduc alimentant le Brésil, est impliqué pour la création d'un couloir interocéanique permettant un trafic intense entre le Brésil et la côte du Pacifique.
Mais, depuis 1950, l'essor de l'axe Santa Cruz-Cochabamba-La Paz attire une population migrante, monopolise les activités et les futurs projets de mise en valeur alors que l'Altiplano est en crise. Aussi les projets actuels ou en cours ne peuvent qu'aggraver ce nouveau déséquilibre spatial et socio-économique si une planification de l'Etat n'intervient pas. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
From Enclosure to Economic Globalization : A Risky Developmental Opportunity for Bolivia. To break out of an exterior as well as an interior enclave , Bolivia in 1890 began developing a rail link between the Altiplano and the Pacific ports, in order to make profitable its silver mines and, after 1900, the tin mines that it had opened. But this railroad line, because of the low price imports that it carried, ruined the local economy which was based on agriculture. The monopoly that the rail¬ road enjoyed also dissuaded the Government from building an inter-regional road net¬ work that would have allowed the development of the vast Eastern provinces. In 1950, Bolivia was still a country without roads, while its obsolete railroad network had entered a recessionary period. Thus, a great effort became indispensable to build an adequate road system for the active central part of the country, in order to open com¬ munications with its neighbors and allow the eastern part of the nation to develop. Since 1990, the key position of the country has been developed because of the eco- nomic growth of all its neighbors. With economic globilization, the Southern part of Bolivia, where a new gas pipeline was laid that supplies Brazil, has been benefitting from the creation of an interoceanic corridor that allows heavy traffic between Brazil and the Pacific Coast.
Since 1950, however, the creation of the Santa Cruz-Cochabamba-La Paz axis has been attracting migrant population groups that are obtaining first call on the region \ s activities and future developmental projects, whereas the Altiplano is experiencing an economic crisis. As a consequence, future projects, or those already in progress, can only worsen this new spatial and socio-economic imbalance if the Government does not intervene by implementing a policy of economic planification. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_2000_num_53_212_3781 |