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Titre Les transformations de l'agriculture vivrière le long de la RN 2 au nord de Brazzaville
Auteur Bonaventure Maurice Mengho
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 52, no 207, juillet-septembre 1999 Urbanisation et évolution des cultures vivrières en Afrique Noire.
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 24 pages
Résumé La demande croissante de produits vivriers par le marché consommateur de Brazzaville a entraîné le développement, le long de la route nationale n°2, au nord de la capitale, sur le plateau de Mbé jusque-là très peu peuplé et assez pauvre, d'une activité agricole orientée vers la production de manioc et sa transformation en cossettes (fou-fou). Celle-ci est l'œuvre de paysans autochtones, mais aussi de citadins qui achètent des terres aux propriétaires coutumiers, et soit s'y installent pour les cultiver, soit vont y travailler eux-mêmes périodiquement ou les font travailler par des tâcherons. Cette monétarisation de la terre modifie les rapports fonciers et fait naître des problèmes dans la société rurale. De nouvelles formes de production et de commercialisation sont apparues : intervention croissante des hommes dans les cultures vivrières devenues cultures "de rente", vente de champs de manioc sur pied, fabrication des cossettes par des équipes de villageois payés à la tâche, apparition de domaines ruraux appartenant à des citadins aisés, etc. La vente sur le marché urbain est l'occasion de bénéfices sub¬ stantiels pour les commerçants en manioc, qu'ils soient eux-mêmes producteurs ou se contentent d'acheter les tubercules "sur champ". Cependant, les techniques de culture restent manuelles et les rendements plus modestes qu'ils pourraient l'être dans la majorité des cas. On peut aussi craindre à terme des conséquences écologiques fâcheuses qui obéreraient l'avenir de cette activité.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Changes in Foodstuff Production along Highway RN2, to the North of Brazzaville, The Popular Republic of Congo. The increasing demand for food in Brazzaville 's consumer market has led to the development -along Highway RN2, to the north of the capital, on the Mbe Plateau which, until recently, was only slightly populated and rather poor -of an agricultural activity that involves the raising of cas¬ sava and its transformation into flour. Although it is mainly a peasant occupation, more and more city dwellers are purchasing land which is tilled either by themselves or by their piece time workers. This revaluing of the land, which is changing the nature of its traditional use, has created new problems for the rural communities. New forms of farming and selling have appeared ; more and more people are involved in the produc¬ tion of food crops, which have become «income producing » ; whole harvests from cassava fields are sold ; piece time workers are employed to make cassava flour ; rural estates owned by well-to-do city dwellers have come into being. Whether the cassava sellers are themselves farmers, or whether they buy it from peasants, traders in the crop are reaping handsome profits. Still, the methods employed to raise the crop remain essentially manual, and the output is modest, more so than it might be in the majority of cases. The prospective ecological effects of this activity may also be a source of future trouble, and could influence its continued existence.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1999_num_52_207_3732