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Auteur Paul Beaud
Mir@bel Revue Réseaux (communication - technologie - société)
Numéro vol. 9, no. 46, 1991 La communication : une interrogation philosophique
Rubrique / Thématique
Le dossier : La communication : une interrogation philosophique
Page 11-25
Résumé La sociologie est aujourd'hui confrontée à l'hypothèse de plus en plus souvent formulée que la communication serait devenue une activité purement instrumentale, intransitive, confrontée aussi à l'idée que les médias ne serviraient plus de support à la construction conflictuelle de représentations, de normes, de valeurs, mais seulement à une juxtaposition empirique et désordonnée d'informations dépourvues de sens. Face à ce constat, il convient de s'interroger sur ce qui peut rester de pertinence à des notions telles que l'opinion et l'espace public. En ce qui concerne la première, il faut rappeler qu'elle est une exigence propre aux sociétés modernes qui, privées du recours à la tradition, doivent s'en remettre à l'argumentation et à l'intersubjectivité pour assurer leur fonctionnement. Quant au positivisme pseudo-scientifique qui se serait substitué dans l'espace public au discours téléologique, il doit être en tant que tel considéré comme une rhétorique, comme une argumentation.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Sociology is today confronted with a hypothesis more and more frequently formulated in which communications should become a purely instrumental activity, an intransitive one, and is confronted also by the idea that media would no longer serve to support the conflictual construction of representations, of standards, of values, but only an empirical juxtaposition and uncoordinated information lacking sense. Confronted with this acknowledgement, it is useful to ask ourselves what may remain of pertinance in notions such as opinion and public space. Concerning the former, it is necessary to recall that it is a demand of modern societies that, deprived of recourse to tradition, they take up argumentation and intersubjectivity to assure their ability to function. As to the pseudo-scientific positivism that would be substituted in the public space for a teleological discourse, it must be as such considered as a rhetoric, as a means of argumentation.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1991_num_9_46_1827