Titre | Les forêts de Côte-d'Ivoire : une richesse naturelle en voie de disparition | |
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Auteur | Jean-Claude Arnaud, Gérard Sournia | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | vol. 32, no 127, juillet-septembre 1979 | |
Rubrique / Thématique | Etudes |
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Page | 21 pages | |
Résumé |
Malgré l'utilisation traditionnelle du terme de «savane» pour désigner une partie de son territoire, la Côte-d'Ivoire est avant tout un pays boisé ; les paysages végétaux des régions du nord constitués presque uniquement de formations arborées (denses, claires) ou arbustives s'ajoutant aux forêts ombrophiles et mésophiles de la partie sud, lui confèrent une incontestable dominante forestière.
Depuis des décennies, le bois est (avec le café et le cacao) l'un des piliers essentiels de l'économie nationale : par l'apport de devises que procurent son exportation, par son pouvoir industrialisant et par son rôle dans la politique d'aménagement du territoire, le bois contribue largement à expliquer les bons résultats de l'économie ivoirienne.
Mais d'importantes modifications sont en train de se produire : l'exploitation intensive de la forêt et la faim de terres cultivables, en accroissement constant depuis dix ans, consomment 450 à 500 000 ha par an de surfaces boisées. Il ne reste plus que 3 à 4 millions d'ha de forêts exploitables, l'essentiel étant situé dans l'ouest et le sud-ouest ; le nouveau port de San Pedro évacue une part de plus en plus importante de bois destiné à l'exportation.
Les dernières réserves entamées, la forêt ivoirienne est menacée de disparition, les reboisements sont inadaptés aux besoins et ont accumulé un énorme retard.
Les partenaires commerciaux de la Côte d'Ivoire (principalement l'Europe des 9) se tournent désormais vers d'autres pays forestiers d'Afrique et d'Asie du Sud-Est. L'ultime chance de la Côte-d'Ivoire, qui en l'occurence récolte les fruits d'une gestion catastrophique de ses ressources naturelles, réside dans la promotion d'essences jusqu'alors négligées sur le marché international. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The Ivory Coast Forests ; Natural Wealth in the Process of Disappearance.
In spite of the customary use of the term «savannah» for designating a part of its territory, Ivory Coast is above all a wooded nation. The plant-covered countrysides in the North, formed practically exclusively of tree groups (dense, clear), or shrub plants joined to the ombrophile and mesophile forests in the southern part, make of it an incontestably forest country.
For decades, lumber has been, along with cocoa and coffee, one of the main pillars of the national economy. Because of the foreign currency that exporting it brings in, because of its influence in the industrialization process, and because of the role it plays in land improvement programs in the country, lumber in large part accounts for the good results of the Ivory Coast economy.
But important changes are now taking place. The intensive exportation of wood products and the hunger for arable land -in an ascendant growth pattern since some ten years now-consume between 450,000 to 500,000 hectares of wooded land each year. There are today no more than 3 to 4 millions hectares of wooded areas that remain, most of them being located in the West and Southwest. The new port of San Pedro evacuates a larger and larger amount of the lumber destined for export.
The last reserves now being tapped, the Ivory Coast forests are threatened with extinction. Reforestation conforms to immediate needs and is wholly inadequate as regards future requirements.
The trading partners of Ivory Coast (principally the 9 European Common Market countries) are now turning towards other forest nations of Africa, as well as to those of Southeast Asia. The final chance of Ivory Coast, which is in reality simply harvesting the fruits of a catastrophic management policy as regards its natural resources, resides in the promotion of species that it has until now neglected in the international markets. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1979_num_32_127_2908 |