Contenu de l'article

Titre L'évolution des structures de commercialisation des produits agricoles en Afrique noire
Auteur Yves Péhaut
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 31, no 124, octobre-décembre 1978
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 12 pages
Résumé Le commerce de traite à partir du milieu du XIXe siècle reposait sur la double fonction d'achat des produits et matières premières africains et de distribution des marchandises européennes. Il était, des grandes maisons européennes d'import-export aux traitants africains, organisé selon une stricte hiérarchie où à tous les niveaux la pratique du crédit était généralisée. En dépit des abus d'origine variée, ce système souple et générateur de concurrence était bien adapté à la réalité africaine. Dès avant la Deuxième Guerre mondiale, nombre de règlements administratifs lui sont imposés. Avec l'Indépendance, il disparaît pratiquement au bénéfice d'organismes étatisés qui avaient pour but de «moraliser» les transactions et, par l'intermédiaire des coopératives, d'améliorer les revenus du paysan. Or, la rigidité des structures, la lourdeur et les désordres de la gestion hypothèquent gravement l'efficacité de ces nouveaux circuits qui, sans grand profit pour l'agriculture, imposent par leur déficit constant de lourdes charges aux économies nationales.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The Evolution in the Structures of Agricultural Products Sales in Black Africa. Commercial trade beginning with the middle of the 19th century was based on the dual function of the purchase of African products and raw materials and the distribution of European goods. It was, from the large European import-export firms to the African traders, organized tightly according to a rigid hierarchy where credit was practiced at all levels. In spite of some abuses of varied origins, this supple and competitive system was well adapted to the African reality. Shortly before the Second World War, numerous administrative regulations were imposed upon it. With Indépendance, the system almost completely disappeared to the benefit of Government-owned bodies whose objective was to «moralize» transactions and, with the aid of cooperatives, improve the revenue of the peasant. However, the rigidity of the structures, the desorder in the manner affairs were managed and the amount of deadweight involved, severely handicapped the efficacy of these new trade channels which, without producing any significant benefit for agriculture, inflicted heavy costs on the national economies because of their perpertual deficits.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1978_num_31_124_2874