Titre | André Morizet, un intellectuel critique en Russie soviétique | |
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Auteur | Pascal Guillot | |
Revue | Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique | |
Numéro | no159, octobre-novembre-décembre 2023 Artistes et intellectuels à l'aube du communisme | |
Rubrique / Thématique | DOSSIER |
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Page | 71-94 | |
Résumé |
André Morizet, issu du syndicalisme révolutionnaire, homme de revues, docteur en droit, maire de Boulogne-sur-Seine dès 1919, rejoint le Parti communiste français dès sa fondation. Mû par l'internationalisme et le souci de l'unité, soviétophile, il voyage dans la jeune Russie soviétique en 1921 et en rapporte un ouvrage, Chez Lénine et Trotski, préfacé par le commissaire au peuple lui-même, à l'audience retentissante. Nous analysons à travers la figure de Morizet les enthousiasmes, hésitations et doutes qui traversent une partie des intellectuels politiques face à la naissance de la nation socialiste et aux implications des succès des bolchéviques sur le mouvement socialiste international. Nous montrons que pointe déjà dans l'ouvrage un détachement critique. Peu à peu, bien que jouant un rôle dirigeant au sein du nouveau parti, Morizet prend, non sans repentir, ses distances avec le parti qu'il quitte en janvier 1923. Cette difficulté à se situer face à une réalité radicalement nouvelle, à exprimer son point de vue sur une situation, en particulier des rapports de force, tant nationaux qu'internationaux, en permanente et imprévisible transformation, est révélatrice de ce temps de l'aube du communisme et constitue le fil conducteur de notre analyse. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
André Morizet, born of revolutionary unionism, magazine man, doctor of law, mayor of Boulogne-sur-Seine in 1919, joined the French Communist Party from its foundation. Driven by internationalism and concern for unity, he travelled to the young Soviet Russia in 1921 and brought back a book, Chez Lenine et Trotski, prefaced by the Commissary to the People himself, to the resounding audience. We analyze through the figure of Morizet the enthusiasm, hesitations and doubts that cross a part of the political intellectuals in the face of the birth of the socialist nation and the implications of the successes of the Bolsheviks on the international socialist movement. We show that already points in the work a critical detachment. Gradually, although playing a leading role in the new party, Morizet distanced himself from the party he left in January 1923. This difficulty to face a radically new reality, to express one's point of view on a situation, in particular the balance of power, both national and international, in permanent and unpredictable transformation, is indicative of this period of the dawn of communism and constitutes the thread of our analysis. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/chrhc/23172 |