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Titre Stanwyck, Crawford et Hayward : femmes puissantes du gothique féminin tardif (1948-1962)
Auteur Francesco Schiariti
Mir@bel Revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias
Numéro no 16, 2024 « Femmes fatales », « hommes en crise » ? Réexaminer les modèles genrés du film noir
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Cet article se propose d'examiner de quelle manière la persona et le jeu de certaines actrices modifient les attendus du film gothique féminin à travers quatre exemples significatifs : Barbara Stanwyck dans Sorry Wrong Number (Anatol Litvak, 1948), Joan Crawford dans Sudden Fear (David Miller, 1952) et Female on the Beach (Joseph Pevney, 1955) et Susan Hayward dans I Thank a Fool (Robert Stevens, 1962). Même si ces films présentent des intrigues qui convoquent les grands succès du début des années 1940 dans ce registre, Stanwyck, Crawford et Hayward ont l'assurance et la séduction des « femmes fatales » du film noir, alors que leurs personnages exercent souvent une autorité financière, juridique et sentimentale sur des époux ou amants subjugués. Elles ne sont absolument plus des ingénues, mais se rapprochent des « superwomen » définies par Haskell, capables de s'approprier certaines caractéristiques traditionnellement considérées comme masculines, et altèrent donc les modèles genrés habituellement à l'œuvre dans le film gothique féminin.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article aims to examine how the persona and performance of some actresses modify the the female gothic through four significant examples : Barbara Stanwyck in Sorry Wrong Number (Anatol Litvak, 1948), Joan Crawford in Sudden Fear ( David Miller, 1952) and Female on the Beach (Joseph Pevney, 1955) and Susan Hayward in I Thank a Fool (Robert Stevens, 1962). Even if these films present plots that recall the great successes of the early 1940s in this register, Stanwyck, Crawford and Hayward have the assurance and seduction of the “femmes fatales” of film noir, while their characters often exercise financial, legal and sentimental authority on subjugated husbands or lovers. They are absolutely no longer ingénues, but are closer to the “superwomen” defined by Haskell, capable of appropriating certain characteristics traditionally considered as masculine and therefore alter the gendered models usually at work in the female gothic.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/ges/4250