Titre | The urban male protagonist in Indian film noir: A reading of Bees Saal Baad, Woh Kaun Thi? and Kuheli | |
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Auteur | Debadrita Saha, Ramyani Banerjee | |
Revue | Genre en séries : cinéma, télévision, médias | |
Numéro | no 16, 2024 « Femmes fatales », « hommes en crise » ? Réexaminer les modèles genrés du film noir | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Cet article analyse la caractérisation du protagoniste masculin dans trois films noirs indiens : Bees Saal Baad (Biren Naug, 1962), Woh Kaun Thi ? (Raj Khosla, 1964) et Kuheli (Tarun Majumdar, 1971). Les films noirs indiens des années 1960 et 1970 se distinguent des films noirs hollywoodiens classiques par leurs dénouements heureux, et par leur recherche d'un équilibre entre les valeurs traditionnelles indiennes – notamment l'austérité – et le glamour occidental. Dans sa volonté de véhiculer un message optimiste susceptible attirer les masses, le film noir indien glorifie le protagoniste masculin, qui perd ainsi son ambiguïté pour se transformer en un patriarche « Adarsh » (idéal) capable de rétablir la paix et l'harmonie au sein de la famille indienne, et de sauver le patriarcat indien de la femme fatale occidentalisée et décadente – une figure suspecte aux yeux du patriarcat brahmanique de classe supérieure dans le contexte de libération sexuelle et socio-économique inaugurée par les deux guerres mondiales. Situés au cœur de ce conflit entre modernité et tradition, les héros – Shankar Roy de Kuheli, Kumar Vijay Singh de Bees Saal Baad et Dr. Anand de Woh Kaun Thi ? – retournent dans leur pays natal avec une mission, tels des hérauts des Lumières venus éclairer la communauté « ignorante » pétrie d'illusions et de superstitions. Si leur masculinité est alors mise à l'épreuve par des phénomènes irrationnels, ils résolvent finalement le mystère qui les tourmente, eux et les communautés, renforçant ainsi le trope du réformateur culturel bienveillant qui sauve du « cœur des ténèbres » kurzien les indigènes sauvages et ignorants. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The paper seeks to analyse the characterisation of the “hero” or the male protagonist in three Indian film noirs: Bees Saal Baad (Biren Naug, 1962), Woh Kaun Thi? (Raj Khosla, 1964), and Kuheli (Tarun Majumdar, 1971). The Indian film noir of the 1960s and 1970s is distinct from the classical Hollywood film noir in the sense it emphasises on a happy resolution of the events that culminate in the climax, and an emphasis on the balance between traditional Indian values of austerity and Western glamour. In its quest to establish an optimistic message to attract the masses, Indian film noir glorified the male protagonist, transforming him from a character with multiple shades of grey to the “Adarsh” (ideal) male patriarch who would restore peace and harmony within the Indian family, and save the core of Indian patriarchy from the Westernised, decadent femme fatale—a figure that the upper-class Brahmanical patriarchy had been suspicious after the two World Wars ushered in a new era of sexual and socio-economic liberation. Situated between this ever-present tussle of modernity and tradition, the heroes—Shankar Roy from Kuheli, Kumar Vijay Singh from Bees Saal Baad, and Dr Anand from Woh Kaun Thi?, return to their ancestral homes with a mission, thus acting as the fuel the subtext of being the harbingers of Enlightenment to the “ignorant” community shrouded in delusions and superstitions, and experience anxiety regarding their fragile masculinity upon encountering phenomena that are beyond the limits of rationality. Ultimately, they do solve the mystery that plagues them and the communities, thereby reinforcing the trope of the benevolent cultural reformer who rescues the savage and ignorant natives from the Kurzian “heart of darkness.” Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/ges/4529 |