Titre | La criminalité féminine : un objet criminologique | |
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Auteur | Keltoume Larchet, Aurélien Langlade | |
Revue | Cahiers de la sécurité et de la justice | |
Numéro | no 59, décembre 2023 La sécurité au féminin | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 112-122 | |
Résumé |
La violence féminine est couramment minimisée et euphémisée [Cardi, Pruvost, 2011]. Certains parlent même de « tabou social » [Pegina, 2011]. Pourtant, selon une perspective historique, « les femmes apparaissent aussi comme des actrices de la violence » [Roussel, 2011]. Lorsque des actes criminels commis par des femmes sont envisagés, c'est le plus souvent sur le registre de la personnification, à travers la mobilisation de figures spécifiques, entre mythification et diabolisation. Si cela est particulièrement notable dans le domaine artistique (littérature, cinéma), on l'observe également dans les médias [Cardi, Pruvost, 2017]. Dans le champ criminologique, l'étude de la criminalité féminine s'est pourtant consolidée depuis de nombreuses années, ce qui fait de ce thème un objet de recherche foisonnant. C'est pourquoi il apparaît pertinent de délimiter ce domaine d'analyse, dont le point de départ est souvent adossé à la comparaison entre les criminalités féminine et masculine. L'écart entre les deux se situe à deux niveaux : le volume, puisque les femmes commettent moins de crimes, et la nature puisque plus le crime est grave, plus il a tendance à être commis par un homme [Lanctôt, 2010]. Après avoir présenté synthétiquement les pistes d'analyse mises en évidence par la littérature scientifique, cet article vise à les confronter à des données statistiques françaises, tout d'abord sur la criminalité au sens large, puis sur des crimes particuliers : les homicides volontaires commis en France entre 2019 et 2021. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CSJ_059_0112 |