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Titre La Comisión de la Verdad en Colombia (2018-2022): entre regímenes testimoniales y contraforenses en la construcción de dispositivos de esclarecimiento de la verdad y responsabilidad
Auteur Ana Guglielmucci, Juan Pablo Vera
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro vol. 51, no 2, 2022 Comisiones de la Verdad en los países andinos
Page 307-333
Résumé La Commission pour la clarification de la vérité, de la coexistence et de la non-répétition créée en Colombie après la signature des Accords de Paix entre le gouvernement national et les Forces armées révolutionnaires de Colombie en 2016, a promu l'utilisation et le développement de nouvelles méthodologies et techniques de recherche pour élaborer et exposer des récits sur le conflit armé, ses causes et ses conséquences. Par exemple, pour l'exposition « Traces de disparition: les cas de l'Uraba, du Palais de Justice et du territoire Nukak » (2021-2022), la Commission a établi une alliance avec Forensic Architecture, qui combinait systèmes d'information géographique, logiciels de jeux vidéo et data mining, avec des reconstructions spatiales et architecturales (basées sur des dossiers judiciaires et des témoignages de victimes et d'auteurs) pour expliquer comment les événements violents se sont produits et établir ce qu'ils appellent des «vérités médico-légales». Cela a impliqué un décentrement partiel du témoignage des survivants ou même des auteurs comme seul moyen d'accéder à la vérité des faits pour recourir, à la place, à d'autres techniques et dispositifs et à de nouveaux formats d'exposition des faits. A partir de cette expérience de cette expérience et de la publication du rapport final transmédia, lancé par la Commission en août 2022, nous étudions la manière dont ces formes émergentes de production de vérité ont été configurées et leur capacité ou non à proposer d'autres modèles de reconnaissance de responsabilité, associés à la production de preuves permettant de rendre compte de formes structurelles de violence et d'accumulation de capital dans des contextes de violations graves des droits de l'homme.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Truth Commission for the Clarification, Coexistence, and Non-Repetition, created in Colombia after the signing of the Peace Agreements between the national government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia in 2016, has promoted the use and development of new research methodologies and techniques to elaborate on and expose narratives about the armed conflict, its causes, and consequences. For example, for the exhibition «Traces of Disappearance» featuring the cases of Urabá, Palace of Justice, and Nukak territory (2021-2022), the Commission established an alliance with Forensic Architecture. They combined geographic information systems, video game software, and data mining with spatial and architectural reconstructions based on judicial files and testimonies of victims and perpetrators to clarify and communicate how violent events occurred, and establish what they call «forensic truths». This implied a partial decentering of the testimony of the survivors or the perpetrators as the only means of accessing the truth of facts. Instead, other techniques and devices were used in this exhibition to clarify and communicate what happened. Based on this experience and the publication of the final transmedia report, launched by the Commission in August 2022, this article studies the way in which these emerging forms of truth production have been configured and their ability or inability to propose other models of truth and accountability associated with the production of evidence. This new model of truth makes it possible to account for structural forms of violence and capital accumulation in contexts of human rights violations.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/bifea/14950