Titre | La notabilisation du PS-SFIO sous la Quatrième République | |
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Auteur | Noëlline Castagnez | |
Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
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Numéro | no 96, octobre-décembre 2007 Le PS, nouvelles approches | |
Rubrique / Thématique | Le PS, nouvelles approches |
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Page | 35 | |
Résumé |
Au lendemain du 21 avril 2002, la notabilisation du parti socialiste fut dénoncée pour expliquer la défaite de Lionel Jospin et l'absence de mobilisation populaire sur son nom. Le processus s'instaura en fait sous la Quatrième République, laissant de nos jours l'image dégradée d'un « parti de notables de la Troisième Force ». Pourtant, le PS-SFIO se voulait encore et toujours un parti révolutionnaire et de lutte de classe. Mais, en dépit de réflexes ouvriéristes dans le choix de ses candidats, il n'était plus sociologiquement le représentant générique de la classe ouvrière. Grâce à leur implantation locale et à leur ruralisation, ses parlementaires et conseillers généraux devinrent des notables, personnel vieillissant et hostile à la féminisation. Leur professionnalisation fut accentuée par un cumul croissant des mandats et leur capacité à pratiquer des alliances de Troisième Force sur le terrain, alors que celle-ci avait fait long feu au Parlement. Rechignant à animer la Fédération des élus socialistes au profit de l'Association des maires de France, l'autonomisation des élus remit en cause leur intégration à l'appareil militant, et valorisa la défense de l'intérêt général au détriment de l'esprit de parti. Face à l'érosion de sa base militante et de ses suffrages, mais fort de ses notables locaux, le PS-SFIO dut accepter de voir s'effriter le mythe d'un « parti de la classe ouvrière ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In the aftermath of April 21, 2002, the “notabilization” of the Socialist party was denounced in explanation of Lionel Jospin's defeat and the absence of any popular mobilization around his name. The process began in fact during the Fourth Republic, leaving still today the degraded image of a “party of notables of the Third Force”. Yet the PS-SFIO still and always intended to be a party of revolution and class conflict. But in spite of working class reflexes in the choice of its candidates, it was no longer sociologically the generic representative of the working class. Thanks to their local implantation and ruralization, its parliamentarians and general counselors became notables, aging personnel and hostile to feminization. Their professionalization was accentuated by the practice of holding several concurrent mandates and their ability to forge alliances of the Third Force in the field while it had proved unsuccessful in Parliament. Balking at leading the Federation of Socialist Deputies for the French Mayors' Association, the elected officials and their growing autonomy put into question their integration into the party apparatus and valorized the defense of the general interest to the detriment of party spirit. Faced with the erosion of its militant rank and file and its voters, but strengthened by its local notables, the PS-SFIO had to accept seeing the myth of a “working class party” disintegrate. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_096_0035 |