Titre | Les expulsions de 1947 : une brouille franco-soviétique | |
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Auteur | Pierre Gonneau, Ecatherina Rai-Gonneau | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | vol. 95, no 1-2, 2024 Reconnaître, rencontrer, affronter l'URSS (1924-1991) | |
Page | 69-84 | |
Résumé |
Cet article est consacré à l'expulsion par la France, le 25 novembre 1947, de 24 réfugiés russes ayant pris la nationalité soviétique à la suite du décret du Soviet Suprême du 16 juin 1946. Toutes ces personnes, accusées d'« ingérence dans les affaires de la France », arrêtées dans diverses villes françaises et remises aux autorités soviétiques d'occupation en Allemagne, étaient membres d'une association, l'« Union des Citoyens Soviétiques », soupçonnée de se livrer à la propagande pro-soviétique, voire de collaborer avec le NKVD, et donc interdite de fonctionner. Se fondant sur les archives françaises, centrales et locales, l'article s'intéresse plus particulièrement à cette association, sa création, son fonctionnement, la surveillance dont elle fait l'objet et à la logique administrative des autorités françaises dans cette expulsion qui est suivie d'autres dans les années cinquante. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article deals with the expulsion by French authorities, on 25th November 1947, of 24 Russian refugees who had accepted the offer of Soviet citizenship extended by the Supreme Soviet decree of 16th June 1946. These individuals were charged with “interfering with French affairs,” then arrested in the French towns where they lived, and handed over to Soviet occupation authorities in occupied Germany. All were members of the “Union of Soviet Citizens,” an association which was then banned, on charges of pro-Soviet propaganda and on suspicion of collaborating with the NKVD. Based on materials from French central and local archives, we describe the association's foundation and its functions, reconstruct the measures taken by the French to keep its members under surveillance before the expulsion, and analyze the administrative logic of this expulsion, which was followed by others in the 1950s. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/res/6812 |