Titre | « Sommes-nous lâches ? » La question des droits de l'homme et des libertés dans les relations franco-soviétiques pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) | |
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Auteur | Sophie Cœuré | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | vol. 95, no 1-2, 2024 Reconnaître, rencontrer, affronter l'URSS (1924-1991) | |
Page | 129-143 | |
Résumé |
Cet article questionne les relations entre l'action des gouvernements et les mobilisations transnationales par le bas pour les « refuzniks » juifs privés de visa de sortie et pour les « dissidents » soviétiques, dans le cas des relations entre la France de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) et l'URSS de Leonid Brežnev. La position française de coopération et de « non-ingérence » sur la question des droits de l'homme semblait en dissonance avec la forte politisation intérieure de la question des libertés etdesdroitsenUnionsoviétique.Lesarchives soviétiques révèlent cependant une inquiétude croissante de Moscou face à l'actualité médiatique et politique de la dissidence en France, et la mobilisation des ressources d'influence de l'URSS. Si la question des dissidences resta davantage du domaine des négociations de la CSCE et des mobilisations transnationales que des relations bilatérales, la diplomatie française mit en œuvre des actions « humanitaires » et des interventions discrètes en appui aux dissidents et aux refuzniks soviétiques. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article explores the relationship between government action and transnational grassroot activism in support of Jewish “refuseniks” who were denied exit visas, and of Soviet “dissidents,” in the context of Franco-Soviet relations under Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) and Leonid Brezhnev. The French position of cooperation and “non-interference” on the issue of human rights appeared to contradict the strong domestic politicization of the issue of freedom and rights in Soviet Union. However, Soviet archives reveal that Moscow was becoming increasingly worried about the media and political coverage of dissidence in France, and that the USSR was mobilizing its means of influence to fight it. While the issue of dissidence was more a matter for CSCE negotiations and transnational mobilization than for bilateral relations, French diplomacy implemented « humanitarian » actions and discreet interventions to help Soviet dissidents and refuseniks. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/res/6653 |