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Titre « Nous parlons affaires » quand Leonid Brežnev rencontre Armand Hammer
Auteur Andreï Kozovoï
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol. 95, no 1-2, 2024 Reconnaître, rencontrer, affronter l'URSS (1924-1991)
Page 145-161
Résumé Leonid Brežnev, secrétaire général du PCUS (1964-1982) a toujours été attentif à prendre l'avis de personnalités extérieures pour les questions de politique étrangère – domaine dans lequel il n'a, de prime abord et de son propre aveu, jamais été expert, mais qu'il va pourtant marquer de son empreinte en façonnant la politique de « détente », d'abord avec la France, puis l'Allemagne, et surtout les États-Unis.Les sept entretiens de Brežnev avec Armand Hammer (1898-1990), célèbre homme d'affaires américain surtout connu pour avoir rencontré Lenin, donnent un aperçu de l'architecture de la « détente » et les tentatives pour la sauver ; ils dévoilent aussi un Brežnev méconnu, ses idées en matière de politique étrangère, mais aussi, plus largement, sa vision du monde. Ils témoignent également du déclin du brežnevisme en tant que système politique. L'article s'appuie sur un corpus d'archives du RGANI (Moscou).
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Leonid Brezhnev, general secretary of the Soviet Union in 1964-1982, was always careful to seek advice from experts on questions pertaining to foreign policy, an area he never was a specialist in, but where he managed to obtain important results, at least until his age and health caught with him. His “détente” policy started with France, was pursued with Germany, before bringing impressive results with the United States. Brezhnev's seven meetings, during the years 1973-1981, with (in)famous American businessman Armand Hammer, a frequent feature of Soviet propaganda in those days, are a valuable source to understand how this policy was elaborated behind the scenes. They offer a rare testimony to Brezhnev's genuine attempts to understand the American political system and predict its evolution, and his struggle with questions pertaining to political legitimacy. They also help us assess the failure of the détente policy as well as the degradation of the Soviet decision-making process as a whole.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/res/6660