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Titre The Sovereignty of Sovereignties: On the Satellitization of Planet Earth
Auteur Brad Tabas
Mir@bel Revue L'Espace Politique
Numéro no 51-52, 2023/2-2024/1 Géopolitique de l'espace extra-atmosphérique + Varia
Rubrique / Thématique
Géopolitique de l'espace extra-atmosphérique
 Géopolitiques de l'espace
Résumé Cet essai soutient que nous sommes maintenant à un moment cosmopolitique : à savoir un moment où le développement futur de l'espace orbital et l'avenir de la surveillance de la Terre depuis l'orbite se situent à un point d'inflexion, où l'inaction pourrait se terminer en tragédie, et l'engagement cosmopolitique collectif pourrait accomplir une victoire historique pour la liberté et la démocratie. Cependant, le succès n'est en aucun cas donné d'avance. Pour saisir ce moment, nous devrons repenser notre propre histoire, abandonner les idées sur le sens de l'ère spatiale sous-tendant les récits de la globalisation. Cet article tente donc de repenser la signification historique et politique de l'ère spatiale avec un accent particulier sur le lien entre les satellites dans l'espace orbital et l'aube de l'Anthropocène. Elle montre que la réflexion sur la relation entre la planète et l'occupation de l'espace orbital ne s'oppose en rien aux efforts visant à assurer l'habitabilité durable de notre planète. La conclusion qui émerge de ces observations est l'affirmation selon laquelle, dans l'Anthropocène, les horizons de l'histoire politique mondiale sont désormais orbitaux, et non globaux. De même, l'article suggère qu'une grande partie de la prétendue désorientation politique de notre époque, des prétentions qui justifient attaques contre la validité de la pensée historique moderne, découlent d'une imaginaire historique qui ne sépare pas la planète du globe, un refus de l'histoire qui n'est pas seulement paralysante politiquement, mais qui risque, en encourageant les tentatives idéologiquement motivées de limiter le champ politique de l'écologie à la surface et à l'atmosphère de la Terre, de rendre notre avenir sur la planète encore plus catastrophique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The essay explores the emergence of a new paradigm in biopolitical power which is proper to the Anthropocene. Characteristic of this new form of biopower is that it neither exercises direct control over life nor over territory, but rather derives power from knowledge relevant to sustaining the ‘life' of satellites in abiotic extraterrestrial dominions. By tracking the historical process of satellitization, in other words, the different forms of dependency of terrestrial political power on satellites since Sputnik, this article shows that these lifeless orbiting machines are deeply entangled with how capital has formed our unsustainable lives on this planet. But it also shows that saving orbital space can contribute to saving life on earth, even if such salvation implies a degree of complicity with the existing order of power. The primary objective of the paper is to show that this amounts to a paradigm shift within the spatiality of biopolitical analysis, and a broadening of the horizons of ecocritical concern. What it means is that we can no longer think about environmental politics in global terms, nor think about the planet as merely the inverse of the globe. In the Anthropocene, planet is a planet in a space that is not void but politicized, increasingly animated with inanimate bodies nevertheless connected to our terrestrial lives. To attend to the contemporary struggle for sovereignty over this politicized space, to bring the struggle for the sovereignty of sovereignties into Anthropocene imaginary, this paper proposes a new figure for imagining the planet. Rather than the Blue Marble, or Das Große Gehege, it offers up the earth ringed round with commercial and military constellations and space junk. Not because that is beautiful, but rather because that is where we are.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/espacepolitique/12509