Titre | La rencontre projective à l'épreuve de l'intersexuation : : Invitation à une lecture laplanchienne | |
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Auteur | Mélanie Jacquot | |
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Revue | Cahiers de psychologie clinique |
Numéro | no 63, 2024/2 Métamorphoses | |
Rubrique / Thématique | Devenir autre (ou pas ?) |
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Page | 59-76 | |
Résumé |
Thème : Cet article propose d'amorcer une discussion sur la pertinence des fondements théoriques freudiens et post-freudiens de la méthode d'analyse des épreuves projectives développée par l'Ecole française dans le cadre d'une recherche menée auprès de personnes ayant un caryotype XY, nées entre le milieu des années 60 et les années 90, opérées et assignées en tant que filles. Contexte : Si la clinique de l'intersexuation met en crise la centralité de la binarité de la différence des sexes, socle de la théorie freudienne, cet article soutient la proposition d'un modèle théorique qui viendrait dépasser les limites qu'elle impose. Ainsi la théorie laplanchienne de l'assignation du genre, dégagée du déterminisme anatomique pour penser la genèse de l'identité sexuelle, propose une voie de sortie des impasses du modèle freudien classique pour penser cette clinique si singulière. Problématique : Dès lors qu'en est-il de la pertinence du recours aux méthodes projectives analysées en suivant les principes de la méthode française dans ce contexte ? Méthode et résultats : A partir d'éléments d'analyse que nous qualifions de classique du matériel projectif recueilli dans le cadre de cette recherche, cet article en révèle les limites et points de butée naturalistes auxquels elle amène. En s'appuyant sur l'argumentation théorique précédemment citée, il s'agira alors de soutenir l'intérêt d'une lecture laplanchienne de la situation projective en vue d'ouvrir à d'autres voies d'interprétation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Subject: This article discusses the relevance of Freudian and post-Freudian theoretical foundations for the method of analyzing projective tests developed by the French School in the context of research carried out on people with an XY karyotype, born between the mid-1960s and the 1990s, who were operated on and assigned as female post-surgery. Context: While clinical approaches to intersexuality challenge the centrality of the male-female binary, the basis of Freudian theory, this article argues in favor of a theoretical model that would go beyond the limits of this binary division. The Laplanchian theory of gender assignment, which dispenses with anatomical determinism to consider the genesis of sexual identity, offers a way out of the impasses of the classical Freudian model to explore this very specific clinical situation. Research question: If classical Freudian theory has shown its limitations in relation to clinical approaches to intersexuality, what is the relevance of using projective methods analyzed according to the principles of the French method in this context? Method and results: Based on what we describe as the classical analysis of the projective material collected over the course of this research, this article reveals the limits and naturalistic stumbling blocks inherent in this approach. Drawing on the theoretical argumentation cited above, the aim of this article is to defend the advantages of a Laplanchian reading of the projective situation, with a view to opening up other avenues of interpretation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2024-2-page-59?lang=fr (accès réservé) |