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Titre À la recherche de l'espace perdu. Les bûchers de la Nit de Sant Joan et le déclin de la culture enfantine de rue à Barcelone
Auteur Manuel Delgado-Ruiz, Marta Contijoch-Torres
Mir@bel Revue Espaces et Sociétés
Numéro no 193, 2024/3 Jeunesses et transformations urbaines
Rubrique / Thématique
I. Jeunesses et transformations urbaines
Page 33-46
Résumé Jusqu'à la deuxième moitié des années 1980, la veille de chaque 24 juin au soir, fête de saint Jean-Baptiste (Sant Joan, en catalan), des centaines de feux de joie (fogueres) étaient allumés dans tous les quartiers de Barcelone. Ils étaient le fruit de l'activité de groupes d'enfants auto-organisés (les colles), qui avaient collecté le bois quelques jours auparavant et l'avaient gardé jusqu'à la fête du solstice d'été. Aujourd'hui, moins de deux douzaines de bûchers restent actifs dans la capitale catalane, tous préparés par des adultes et avec l'autorisation de la mairie. Cet article résume les résultats d'une recherche menée entre 2015 et 2016. Nous avons recueilli des informations auprès de 213 habitants de différents quartiers de Barcelone, âgés de 45 à 70 ans, qui se remémorent un espace perdu : celui de la rue comme matrice d'expériences qui leur ont enseigné l'essentiel. Tout cela est inséparable de la crise de la rue comme lieu de rencontre et, au-delà, de l'urbain comme société, dans un contexte de ville en transformation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Until well into the 1980s, on the eve of the feast of Saint John the Baptist—Sant Joan, in Catalan—, celebrated every June 24, hundreds of bonfires—fogueres—were lit in the evening in all the districts of Barcelona. They were built by self-organised gangs of kids—called colles—who had collected the wood a few days before and kept it until the summer solstice festival. Today, fewer than two dozen bonfires are lit for Sant Joan in the Catalan capital, all prepared by adults and with the permission of the mayor. This article summarises the results of research conducted between 2015 and 2016. We obtained oral information from 213 residents from different neighbourhoods of Barcelona, aged between 45 and 70, who recalled a lost space : the street as a matrix of experiences from which they learned everything that mattered. Memories of play and fire that were a mix of game and ritual, a landscape that evokes the coming-of-age of the city itself, the raw material that shapes all urban experience. All of this is inseparable from the crisis of the street as a place of encounter, and beyond that, of the urban as a society, always against the backdrop of a city in transformation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://shs.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2024-3-page-33?lang=fr