Titre | Threads of Connection: Souls and Garments in South Korean Shaman Practice | |
---|---|---|
Auteur | Laurel Kendall | |
![]() |
Revue | Extrême-Orient, Extrême-Occident |
Numéro | no 47, 2024 Vies des morts en Asie | |
Rubrique / Thématique | III. Capter et transformer les morts |
|
Page | 129-151 | |
Résumé |
Différents des lieux physiques caractérisant les hantises, ou des offrandes et des accessoires qui font partie des rites familiaux, les vêtements qui sont l'objet de cet article établissent un lien avec les âmes des morts d'une manière intime, visuelle et tactile. Ils jettent un pont entre la vie et la mort en tant qu'équipements d'une présence sociale quotidienne qui, dans ce contexte, est une non-présence inquiétante, ce qui fait que les vêtements en question sont loin d'être neutres. Les chamans coréens s'adressent aux morts connus en leur offrant de nouveaux vêtements, des vêtements autrefois habités par ces morts et ceux qu'ils désirent. D'autres vêtements, avec d'autres intentions, peuvent par inadvertance attirer les morts, nécessitant une intervention exorciste, alors qu'à l'inverse, un morceau de vêtement imprégné d'odeur humaine peut être utilisé volontairement pour attirer les fantômes et autres entités indésirables loin de corps vivants et mis en danger. Cet article explore l'utilisation du pouvoir évocateur des vêtements dans les relations avec les morts. Je me penche sur la manière dont les vêtements portés par les morts, désirés par eux ou utilisés pour les éloigner, « fonctionnent » comme véhicule de présence dans différents contextes rituels. L'article est basé sur des observations de chamanes (mansin), la gamme complète de rites qu'elles réalisent et sur des observations connexes réalisées sur le terrain depuis les années 1970. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Different from the physical sites of historical hauntings, or the offerings and paraphernalia that are part of family ritual, the garments that are the subject of this paper make a connection to dead souls in ways that are intimate, visual, and tactile. They bridge life and death as the accoutrements of a quotidian social presence that is, in this context, an uncanny non-presence rendering the garments in question as far from neutral matter. Korean shamans engage the known dead with gifts of new garments, with garments once inhabited by the dead, and those desired by the dead. Other garments, with other intentions, might inadvertently lure the dead, requiring exorcistic attention, while conversely, a scrap of clothing infused with human scent might be used to lure ghosts and other unwelcome entities away from living and imperiled flesh. This paper explores the evocative use of clothing in dealings with the dead. I consider how clothing once worn by the dead, desired by the dead, or used to draw the dead away, “works” as a vehicle of presence in different ritual settings. The paper is based on observations of shamans (mansin), a full range of the rituals they perform, and related observations from fieldwork beginning in the 1970s. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | https://shs.cairn.info/journal-extreme-orient-extreme-occident-2024-1-page-129?lang=en (accès réservé) |