Titre | Des inventeurs au secours des ouvriers ? : Le prix Montyon des Arts insalubres (1782-1871) | |
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Auteur | Sébastien Thobie | |
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Revue | Le Mouvement social |
Numéro | no 286, janvier-mars 2024 Maladies professionnelles. Conflits du travail, conflits politiques. Amateurs et professionnels au musée. | |
Rubrique / Thématique | Maladies professionnelles |
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Page | 73-94 | |
Résumé |
À la fin du xviii e siècle est créé à l'Académie des sciences le prix des Arts insalubres, concours singulier dans la galaxie des prix académiques, qui récompense les inventeurs contribuant à améliorer les conditions de travail des ouvriers. Interrompu à la Révolution mais reprenant en 1825, celui qui s'appelle désormais le prix Montyon des Arts insalubres constitue un creuset original où l'on retrouve médecins, chimistes, manufacturiers ou ingénieurs. Se voulant concrète, l'Académie récompense uniquement des inventions pouvant être appliquées dans l'industrie. Elle convoque donc une figure particulière, celle de l'inventeur. Cet article s'intéresse au profil de ces derniers, à leur vision de ce qu'est l'insalubrité et à leur présentation de soi dans les lettres de candidature. Si, dans un premier temps, les médecins hygiénistes sont nombreux à candidater, ils sont supplantés à partir du milieu des années 1830 par des hommes issus du monde de la technique, avant de s'intéresser à nouveau à ce prix. Tous partagent une même foi positiviste en la science, et se placent souvent dans une démarche philanthropique faisant du progrès technique l'auxiliaire de l'ouvrier. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
At the end of the eighteenth century, the French Académie des Sciences created the Prix des Arts Insalubres, a unique competition in the universe of academic prizes, which rewarded inventors who helped improve working conditions for workers. Interrupted during the Revolution but resumed in 1825, the competition, renamed the Montyon Prize for Insalubrious Arts, was an original melting pot of doctors, chemists, manufacturers and engineers. The Academy's aim was to be practical, and it only rewarded inventions that could be used in industry. It therefore conjured up a special figure, that of the inventor. This paper looks at the profile of inventors, their view of what “insalubrity” meant, and how they presented themselves in their candidacy letters. Initially, a large number of applicants were physicians working in public health, but from the mid-1830s onwards, they were supplanted by men from the field of technology, before once again taking an interest in the prize. They all shared a positivist faith in science, and often took a philanthropic approach that saw technical progress as a way of helping workers. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2024-1-page-73?lang=fr (accès réservé) |