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Titre L'écofrontiérisme : Ou comment l'extrême-droite recadre l'Anthropocène
Auteur Dan Bailey, Joe Turner, Yves Citton
Mir@bel Revue Multitudes
Numéro no 96, automne 2024 Soulèvements / révolutions
Rubrique / Thématique
Hors-Champ
Page 124-128
Résumé Les partis d'extrême-droite ont traditionnellement cherché à désavouer la science (ou la responsabilité) de la dégradation écologique, en la présentant comme une conspiration destinée à profiter aux « élites mondialistes » ou à saper la souveraineté nationale par le biais d'accords multilatéraux. Toutefois, ce discours environnemental n'est plus aussi central pour l'extrême-droite parlementaire qu'il ne l'était dans les années 2000 et 2010. La science du climat est de plus en plus tacitement acceptée, mais l'extrême-droite impute la responsabilité du problème à celles et ceux qu'elle désigne comme ses ennemis traditionnels : les migrant·es. Ces partis ont ainsi forgé un nouveau discours environnemental distinctif, que cet article propose de conceptualiser sous le nom d'« écofrontiérisme » (ecobordering).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Far-right parties have traditionally sought to disavow the science of (or responsibility for) ecological degradation—presenting it as a conspiracy designed to benefit “globalist elites” or undermine national sovereignty via multilateral agreements. However, this environmental discourse is no longer as central to the parliamentary far right as it was in the 2000s and 2010s. Increasingly climate science is tacitly accepted, but the finger of blame is being disingenuously pointed towards the far right's traditional enemies: migrants. EFRPs have recently reified a distinctive new environmental discourse which this article conceptualises as “ecobordering”.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://shs.cairn.info/revue-multitudes-2024-3-page-124?lang=fr (accès réservé)