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Titre Science, décision et acceptabilité sociale
Auteur Béatrice Fleury, Jacques Walter
Mir@bel Revue Questions de communication
Numéro no 45, 2024 Journalisme culturel en mutation
Rubrique / Thématique
Échanges
Page 161-172
Résumé Souvent qualifiée de « fait social total », la pandémie de Covid-19 a suscité – et suscite – l'intérêt des mondes scientifiques, avec en tête ceux de la médecine et de la santé publique. Sollicités par les autorités en charge de la gestion de la crise, les chercheurs participent de la sorte d'un jeu d'influence qui ne peut qu'interroger les relations entre science et politique, décision et acceptabilité sociale. C'est Caroline Ollivier-Yaniv, chercheuse en sciences de l'information et de la communication, observatrice et analyste des politiques publiques, qui s'est emparée de cette problématique dans les présents « Échanges ». Elle y explore les enjeux des discours et pratiques de communication institutionnelle au sujet de la santé publique. Parmi les constats qu'elle pose, elle note la place insuffisante qui est accordée par les pouvoirs publics aux recherches en sciences humaines et sociales, quand bien même celles-ci sont-elles susceptibles de démonter les mécanismes à l'œuvre dans les jeux institutionnels et le rôle préjudiciable de ces derniers dans la lutte contre la pandémie. Pour discuter ses arguments, six chercheurs de plusieurs traditions disciplinaires prennent la parole dans trois contributions stimulantes : la politiste Gwenola Le Naour ; les sociologues Étienne Nouguez et Anne Moyal ; la sociologue et avocate Corinne Gendron, la politiste et communicologue Stéphanie Yates, ainsi que la chercheuse en science administrative Alice Friser. Chacun et chacune, à sa façon, prolonge, voire prend le contrepied de la thèse avancée par C. Ollivier-Yaniv. Ainsi discutant ou discutantes nuancent voire réfutent la dimension doxique de l'acceptabilité sociale, en théorisant ce qui peut être considéré comme un concept et en puisant dans leurs recherches afin d'étayer empiriquement le propos.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪ Often described as a ‘total social event', the Covid-19 pandemic has aroused –and continues to– the scientific community's interest, led by medicine and public health. Solicited by authorities in charge of crisis managing, researchers are playing their part in a game of influence that inevitably raises questions about the relationship between science and politics, decision-making and social acceptability. Caroline Ollivier-Yaniv, a researcher in information and communication sciences and an observer and analyst of public policy, has taken up this issue in this section of ‘Exchanges'. In it, she explores the topic at stake in institutional communication's discourse and practices on public health. Among the observations, she notices that public authorities do not pay enough attention to research in the human and social sciences, even though such research is likely to reveal mechanisms at work in institutional games and the damaging role they play in the fight against the pandemic. To discuss her arguments, six researchers from different disciplinary traditions take the floor in three stimulating contributions: the political scientist Gwenola Le Naour; the sociologists Étienne Nouguez and Anne Moyal; the sociologist and lawyer Corinne Gendron, the political scientist and communicologist Stéphanie Yates, and the administrative science researcher Alice Friser. Each, in his or her own way, extends or even counters the thesis put forward by C. Ollivier-Yaniv. The discussants thus qualify or refute the doxic dimension of social acceptability, by theorising what can be considered as a concept and by drawing on their own research to support the argument empirically.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://shs.cairn.info/revue-questions-de-communication-2024-1-page-161?lang=fr