Titre | Longévité, pénibilité et nouvel impératif de sobriété : Quelles incidences sur le choix de l'âge de la retraite ? | |
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Auteur | Didier Blanchet, Vincent Touzé | |
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Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) |
Numéro | no 184, 2024 Réforme des retraites et emploi des seniors | |
Rubrique / Thématique | Partie II. Réforme et âge de la retraite dans des modèles macroéconomiques |
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Page | 157-190 | |
Résumé |
Trois arguments structurent traditionnellement le débat sur l'âge de la retraite : 1) l'idée que l'allongement de la durée de vie impose logiquement de le relever en proportion, 2) le fait que la pénibilité du travail plaide, à l'inverse, pour limiter cette hausse et 3) le fait que, au demeurant, on a longtemps su combiner élévation de l'espérance de vie et baisse du temps travaillé, et qu'il pourrait continuer d'en être ainsi. L'urgence environnementale introduit un quatrième argument semblant aller dans ce même sens. Si moins polluer impose de moins produire, il faut travailler moins plutôt que davantage. Mais cet argument de la sobriété est moins unilatéral qu'il n'en a l'air. Ce sont les énergies fossiles qui ont, en large part, permis le découplage passé entre espérance de vie et âge de la retraite : c'est en polluant plus qu'on a pu vivre mieux en travaillant moins. Peut-on se passer de ces énergies fossiles sans avoir à remobiliser davantage de travail ? Un modèle heuristique simple permet de mettre à plat les principaux éléments du débat. Le choix de l'âge de la retraite doit trouver le point d'équilibre entre des contraintes qui ne vont pas toutes dans le même sens. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Three arguments have traditionally framed the debate on the retirement age: 1) the idea that longer life expectancy logically requires a proportional increase; 2) the fact that the hardship of work argues to the contrary for limiting this increase; and 3) the fact that, incidentally, we have long been able to combine increased life expectancy with a reduction in time worked, and that this could continue to be the case. Environmental urgency introduces a fourth argument that seems to go in the same direction. If less pollution means less production, then we need to work less rather than more. But this sobriety argument is not as one-sided as it seems. Fossil fuels have generally made possible the past decoupling of life expectancy and retirement age: it is by polluting more that we have been able to live better by working less. Can we do without these fossil fuels without having to make use of more labour? A simple heuristic model can be used to set out the main elements of the debate. The choice of retirement age has to strike a balance between constraints that do not all point in the same direction. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-de-l-ofce-2024-1-page-157?lang=fr |