Titre | Complexité et « machine artificielle » selon Edgar Morin : À propos ou l'équivoque de l'innovation sociale aujourd'hui | |
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Auteur | Auguste Nsonsissa | |
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Revue | Sociétés |
Numéro | no 163, 2024/1 Intelligence Artificielle : imaginaires et perspectives | |
Rubrique / Thématique | Intelligence Artificielle : imaginaires et perspectives |
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Page | 99-123 | |
Résumé |
Cette réflexion est destinée à examiner les éléments logico-philosophiques indispensables à la compréhension du rapport entre la complexité et la machine artificielle, d'une part, puis entre l'intelligence artificielle et ses considérations méta-éthiques, d'autre part. Il se trouve que, depuis quelque temps déjà, l'intelligence artificielle prend une importance considérable dans l'informatisation de notre société. Parallèlement, la philosophie de la technoscience tend à répandre la notion de machine artificielle dans tous les univers du savoir. En témoigne le point de vue d'Edgar Morin dans l'axe méthodologique de la pensée complexe, dont il fixe les repères en rapport avec l'hypothèse du computo. Paradoxalement, la machine artificielle prête à équivoque, conformément aux exigences métaphysiques de l'esprit. L'artificiel est en passe de se placer au premier rang des neurosciences. Qui plus est, à l'aune des techniques dites d'imagerie, non sans résonance magnétique fonctionnelle, il se tourne vers le développement intense des artefacts techniques dans les sciences de l'ingénieur et dans des champs pluridisciplinaires qui sont de plus en plus innovants, mais précisons que les conditions de possibilité d'une machine artificielle ne sont pas toujours réductibles à celles d'une intelligence artificielle. S'ouvre alors l'axe épistémologique de la complexité de l'intelligence humaine doublée de l'intelligence de la complexité de Leibniz à Morin. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The aim of this study is to examine the logico-philosophical elements essential to understanding the relationship between complexity and the artificial machine, on the one hand, and between artificial intelligence (AI) and its meta-ethical considerations, on the other. For some time now, AI has been playing a major role in the computerization of our society. At the same time, the philosophy of technoscience has often sought to extend the notion of artificial machines to all areas of knowledge. This is illustrated by Edgar Morin's point of view on the methodological axis of complex thought, whose benchmarks he sets in relation to his computo hypothesis. Paradoxically, the artificial machine lends itself to equivocation, in line with the metaphysical demands of the mind. The artificial is poised to take its place at the forefront of neuroscience. What's more, in the light of so-called imaging techniques (particularly functional magnetic resonance imaging), artificial machines are set to play a key role in the rapid development of technical artifacts in the engineering sciences and in increasingly innovative multidisciplinary fields. But let's be clear: the conditions of possibility for an artificial machine are not always reducible to those of AI. This opens up the epistemological axis of the complexity of human intelligence coupled with the intelligence of complexity from Leibniz to Morin. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-societes-2024-1-page-99?lang=fr (accès réservé) |