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Titre |
Santé publique, ressources humaines et changement social : le développement de la force de travail dans le domaine de la santé durant la période coloniale portugaise tardive (1945-1975) |
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Auteur |
Philip J. Havik |
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Revue |
Etudes Internationales |
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Numéro |
Volume 54, numéro 1, printemps 2023 Développementalisme et politiques sociales depuis 1945 |
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Page |
75–103 |
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Annexes |
Graphiques |
| Mots-clés (géographie) | Angola Mozambique Portugal |
| Mots-clés (matière) | colonialisme formation professionnelle histoire médecine médecine préventive organisation internationale politique de la santé politique sociale profession médicale santé |
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Résumé |
Après 1945, les réformes sanitaires initiées dans les colonies portugaises en Afrique avaient pour objectif d'étendre les bienfaits de la médecine sociale et préventive aux populations africaines tout en réduisant les forts taux de mortalité, et leur incidence, causés par des maladies endémiques qu'il était possible de prévenir. En tant que partie intégrante des stratégies d'amélioration du bien-être, ces mesures impliquaient un accroissement considérable des investissements en infrastructures et en ressources humaines afin de remédier à la faiblesse de l'accès aux soins, de la couverture médicale et des résultats en matière de santé pour ces populations. Des écoles professionnelles pour la formation aux métiers de la santé furent créées en Angola et au Mozambique durant les années 1940, dans l'intention de créer des capacités de formation au niveau local et d'améliorer la qualité et l'efficacité des services. Cependant, les encouragements donnés au recrutement et aux admissions d'élèves ne suffirent pas à faire tomber les barrières raciales érigées par les politiques bio-sociales qui limitaient la mobilité sociale de la plupart des Africains, ce qui réduisit l'impact de ces établissements. Cet article établit un lien entre les stratégies réformistes concernant la force de travail en santé et les politiques développementales, le changement social et l'agentivité des Africains durant la période coloniale tardive en Angola et au Mozambique. |
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Résumé anglais |
Post-1945 the health reforms introduced in Portugal's African colonies intended to extend the benefits of social and preventive medicine to African populations, whilst reducing the high incidence and mortality levels due to preventable endemic diseases. Forming part of welfarist development strategies, these measures implied a significant increase in investment in infrastructures and human resources to overcome the deficient access, coverage and outcomes of health care for these populations. The vocational schools for training health professionals (ETS), which emerged in Angola and Mozambique during the 1940s, were meant to create a local training capacity and improve services' quality and efficiency. However, enrolment and recruitment drives stumbled upon bio-social politics which had erected racial barriers to upward social mobility for most Africans, thereby limiting their impact. This article relates reformist strategies regarding the health workforce to developmental policies, social change and African agency in late colonial Angola and Mozambique. |
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Article en ligne |
https://www-erudit-org.ressources.sciencespo-lyon.fr/fr/revues/ei/2023-v54-n1-ei09258/1110734ar/ |