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Titre Des portraits contre la nuit et le brouillard : résister au cœur de l'univers concentrationnaire
Auteur Guillaume Piketty
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 290-291, janvier-juin 2025 Les invisibles de la Résistance
Page 197-220
Résumé Compagne naturelle des résistants, la mort alla souvent de pair avec le risque de disparaître sans laisser de traces, dans les camps de concentration notamment. Une poignée des combattants de l'ombre déportés choisirent de poursuivre la lutte en représentant des scènes de la vie du camp et/ou des camarades de détention. Cet article est principalement fondé sur les 203 dessins réalisés par le Français Camille Delétang, de la mi-septembre 1944 au début d'avril 1945, alors qu'il était interné au kommando « Hecht » du camp de Buchenwald. Produits avec l'aide d'un réseau de complicités, ces dessins renseignent sur la résistance en action à Buchenwald puis à « Hecht ». Ils témoignent également d'une volonté de lutter contre la déshumanisation et l'invisibilisation programmées des prisonniers. Perdus au cours de l'évacuation du kommando, réapparus en 2012, ils renvoient enfin au silence qui a bien souvent accompagné la fin du système concentrationnaire nazi et le retour des camps.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Death was a constant companion of resistance fighters, often coming hand in hand with the risk of disappearing without a trace, particularly in concentration camps. A handful of deported resistance fighters chose to continue their struggle by depicting scenes of camp life and/or of their fellow prisoners. This article is based mainly on the 203 drawings produced by the Frenchman Camille Delétang between mid-September 1944 and early April 1945, when he was interned in the “Hecht” kommando of Buchenwald camp. Produced with the help of a network of accomplices, these drawings provide information about the resistance in action at Buchenwald and then at “Hecht”. They also demonstrate a willingness to a desire to combat the planned dehumanisation and invisibilisation of prisoners. Lost during the evacuation of the kommando, rediscovered in 2012, these drawings are a reminder of the silence that often accompanied the end of the Nazi concentration camp system and the deportees' homecoming from the camps.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://shs.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2025-1-page-197?lang=fr (accès réservé)