Contenu du sommaire : Le service civique
Revue | Après demain |
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Numéro | no 14, 2e trimestre, 2010 |
Titre du numéro | Le service civique |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Le service civique
- Pourquoi un service civique - Françoise Seligmann p. 3 Le Service civique sera un moment privilégié pour sensibiliser les jeunes à la Nation, pour développer leur sens de la citoyenneté, pour parfaire, à travers des actes utiles à l'intérêt général, leur éducation civique dans des missions de solidarité à caractère philanthropique, éducatif, environnemental, autour des valeurs de la République, plus nécessaires mais plus menacées que jamais : Liberté, Egalité, Fraternité. Auxquelles il importe d'ajouter la laïcité.
- Un souffle nouveau dans le creuset républicain - Martin Hirsch p. 5 Le Service civique n'est pas une simple formalité, encore moins une corvée inutile. Il sera utile aux jeunes, il sera également utile à la société toute entière. Il sera au service de causes environnementales, sociales, culturelles, citoyennes. Une génération qui s'engage, c'est une génération qui reste marquée à jamais par le souci de l'altruisme, par la capacité d'agir, par le sens du projet, par le goût de l'aventure. Voilà l'enjeu passionnant du Service civique que nous voulons.
- Quand une loi modeste porte une grande idée - Bernard Lesterlin p. 8 Chacun sentait bien que, malgré tous les défauts et le caractère inégalitaire dont souffrait l'ancien service militaire, les jeunes devaient retrouver d'urgence une opportunité de participer à un engagement collectif partagé, qui leur donne un sentiment d'appartenance à la Nation. Notre pays n'est plus perçu par son peuple comme devant être défendu d'une menace extérieure mais comme risquant plutôt de se diluer, faute de rassemblement de sa jeunesse autour de ses valeurs républicaines.
- Le civisme : un engagement qui commence à l'école - Patrick Gérard p. 12 Le civisme est une valeur essentielle pour notre société, l'engagement est au cœur des valeurs que l'école de la République souhaite transmettre aux élèves. Le service civique prolonge une œuvre -celle de l'école- d'éducation des citoyens. Il donne à l'apprentissage du civisme un horizon concret, au service de notre société. Cette complémentarité entre l'Education nationale et le service de la Nation constitue, depuis la fin du XIXe siècle, et doit continuer à constituer l'un des fondements de notre République.
- Obligation ardente plutôt qu'obligation légale - Jean Bastide p. 14 Le service civil est évoqué en France depuis 1996. Il a donné naissance à un dispositif complexe, fait de formes de volontariat peu aisées à discerner. L'existence d'un socle législatif commun à tous ces volontariats et simplificateur est indispensable. Quant au débat sur la nature obligatoire ou volontaire du Service civique, il reste d'actualité. Des arguments en faveur de l'une ou l'autre formule, il ressort que le Service civique doit être surtout une ardente obligation, mais non une obligation tout court.
- Faire cohabiter dans la clarté service civique et marché du travail - Alain Olive p. 17 L'UNSA approuve la volonté de renforcement du lien social et la promotion des valeurs de la citoyenneté portées par le nouveau service civique. L'UNSA a décidé de participer à sa construction, car elle pense que c'est le moyen le plus efficace d'éviter d'éventuelles dérives : en effet, il faut éviter une perversion qui aboutirait à la mise en place, par le biais du Service civique, de “sous-emplois” pour jeunes, ou encore que cela ne constitue qu'un artifice destiné à faire baisser les statistiques du chômage des jeunes.
- Le volontariat aujourd'hui : une nouvelle aventure humaine, citoyenne et républicaine - Jacques Voisard p. 19 C'est l'enjeu même d'un volontariat intelligent, doté de réels moyens : devant la triple fracture de la mémoire, de la loi et du projet commun, -qui, depuis des années, ronge notre société au risque de la détruire- aider la République, la Nation, l'État et la société elle-même à retrouver le chemin de leur légitimité, en permettant à des hommes et des femmes de devenir des citoyens, responsables ensemble et, en dernier lieu, du devenir d'une âme commune que l'on peut appeler “France”. Cette syntaxe et ce projet ne sont ni désuets ni nostalgiques.
- Du "devoir de servir” à l'engagement associatif, quels modèles pour le service civique ? - Véronique Busson p. 24 La récente proposition de loi relative au Service civique supprime le contrat de Volontariat associatif, permettant de s'engager pleinement pour une durée de plusieurs mois. Demain, la seule forme possible de volontariat pour les jeunes de 16 à 25 ans sera donc le Service civique, forme majeure du Service national, pris en charge par l'Etat, pour des “missions d'intérêt général reconnues prioritaires pour la Nation”. Les associations perdent ainsi une liberté spécifique, et gagnent un potentiel, avec la possibilité de développer de manière importante l'accueil de jeunes dans le cadre particulier du Service civique.
- Le service civique : une dimension sociale et morale de la sécurité civile - Le Conseil national de la protection civile (CNPC) p. 28 Le volontariat a toujours reposé sur un engagement, soutenu par une adhésion forte aux grandes valeurs citoyennes : don de soi, altruisme, dévouement à la communauté, disponibilité, acceptation des risques. La création d'un service civique offre l'occasion de sensibiliser de jeunes volontaires aux problématiques de sécurité civile et de protection des populations. S'agissant de la protection civile, c'est une expérience extrêmement enrichissante qui pourra leur être proposée.
- Réinventer la Nation, retrouver l'âme française ! - Pascal Perez p. 31 Aurions-nous besoin d'un service civique si un jeune sur trois ne sortait pas de l'école, porteur des stigmates de l'échec ? Si l'offre de logements locatifs ou en propriété était en rapport avec la demande et les besoins ? En aurions-nous besoin sans la pauvreté ? A ne pas vouloir voir l'ampleur des causes des ségrégations qui ont prospéré dans le pays, on attend tout et trop du Service civique.
- Les "jeunes” : Qui les connaît ? Qui les entend ? Qui les comprend ? - Michelle Ferrand p. 33 Une société peut tout perdre, sauf l'espoir dans l'avenir de ses enfants. Peut-on dès lors rêver d'un collectif fort de simples citoyens, sans récupération -ni politique, ni syndicale, ni religieuse- qui imposerait aux élus (nous sommes en démocratie et nous élisons nos représentants de la base au sommet !) d'inscrire cet espoir et ce devoir au nombre des priorités nationales ?
- Une nouvelle jeunesse pour le pacte républicain - Guy Snanoudj p. 36 La réussite du Service civique est subordonnée à une condition majeure : celle d'en faire un outil au service d'un projet de société digne de l'héritage légué par les “anciens”, à la hauteur des espérances d'une jeunesse inquiète et souvent maltraitée, tournée vers la réconciliation des générations, ayant pour ambition de (re)donner à la France l'envie d'un futur placé sous le signe du progrès, une place enviable dans le concert des Nations, porteuse de valeurs au sein de l'Europe et fidèle à un pacte républicain effectif, adapté à son temps.
- Pourquoi un service civique - Françoise Seligmann p. 3
- Les actions de la Fondation Seligmann - p. 40
- Exemple à suivre : La Shoah, outil d'apprentissage de la citoyenneté - Samia Essabaa p. 42 Pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme, Samia Essabaa emmène ses élèves à Auschwitz, au Maroc et aux Etats-Unis. Ils y rencontrent des témoins : anciens déportés, anciens “enfants cachés”, enfants de “Justes parmi les Nations”. Ils découvrent les hauts lieux de mémoire en Ile-de-France, le Mémorial de la Shoah à Paris, le camp d'Auschwitz, le Musée mémorial de l'Holocauste à Washington.