Contenu du sommaire : Ce que nous apprennent les animaux

Revue Esprit Mir@bel
Numéro No 6, juin 2010
Titre du numéro Ce que nous apprennent les animaux
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  • Editorial - Un monde incompréhensible ? - Esprit p. 4 accès libre
  • Articles

    • Une crise bien plus grave qu'en 2008 ! - Olivier Mongin avec résumé avec indexation
      Le 7 mai 2010, la crise économique a connu un nouveau rebond qui touche cette fois-ci directement l'Europe, la monnaie unique et la capacité des États à intervenir dans l'économie. Alors qu'on a célébré un peu vite le « retour » des États en 2008, on voit maintenant les risques liés à leur endettement. Mais pourquoi a-t-on été pris de court, alors que les signes de nos difficultés étaient lisibles depuis longtemps ?
    • Vers une révolte fiscale ? Sur des considérations intempestives de Peter Sloterdijk - Alexandre Dupeyrix p. 10 accès réservé avec résumé avec indexation
      Le contribuable invité à sauver les banques et à combler les déficits publics va-t-il accepter les hausses fiscales qui s'annoncent ? Un large débat qui a eu lieu en Allemagne après une contestation de cette solidarité par le philosophe Peter Sloterdijk illustre les résistances qui vont apparaître. Mais pourquoi ce philosophe, en dénonçant le « vol fiscal », dit-il intervenir au nom d'une « économie du don » et comment comprendre sa défense paradoxale de la solidarité ?
    • Tout va plus vite et rien ne change : le paradoxe de l'accélération - Michaël Foessel p. 22 accès réservé avec résumé avec indexation
      Dans un essai consacré au sentiment de l'augmentation de la vitesse dans nos sociétés, l'historien allemand Hartmut Rosa rend compte à la fois de l'accélération du changement technique, du changement social et des bouleversements des rythmes de vie. Nous avons d'autant plus l'impression d'être entraînés par ce mouvement sans fin, amplifié par la globalisation, que les institutions sociales et politiques, qui sont des mécanismes de maîtrise collective du temps, inventés par la modernité apparaissent affaiblis. N'y a-t-il pourtant pas moyen de ralentir ?
    • Climat, biotechnologies, finance, guerres : l'Europe a-t-elle une aversion pour le risque ? - Zaki Laïdi p. 35 accès réservé avec résumé avec indexation
      Dans les relations internationales, les Européens se distinguent par leurs prises de position sur la défense du climat, la prudence devant les biotechnologies, la volonté de réguler la finance et la volonté d'éviter la guerre. Faut-il y voir la manifestation de son impuissance et de son incapacité à affronter les défis de l'avenir ? Ne peut-on y voir, plus positivement, une conscience plus lucide du risque ? Et même une forme d'identité politique propre à l'Europe ?
    • La nouvelle géopolitique du carbone - Henri Prévot p. 51 accès réservé avec résumé avec indexation
      La consommation d'énergie et le rejet de CO2 sont deux sujets majeurs de confrontation internationale dans un avenir proche. Comment la France va-t-elle sécuriser son approvisionnement en énergie et limiter sa consommation ? Va-t-on laisser les pays producteurs de pétrole et de gaz naturel décider de notre consommation en fixant eux-mêmes le niveau de prix qui leur convient ? Mieux vaut construire rapidement et par nous-mêmes des instruments de maîtrise du carbone.
    • Mais qui donc a gagné les élections britanniques ? - Vernon Bogdanor et Alexis Tadié p. 62 accès réservé avec résumé avec indexation
      Après treize années de New Labour, la Grande-Bretagne tourne le dos aux travaillistes mais voit s'installer un gouvernement de coalition (conservateurs, libéraux démocrates) dont l'avenir est incertain. Une coalition est-elle compatible avec les institutions britanniques, où la part de l'implicite est grande, en l'absence de constitution écrite ? Vernon Bodganor, un des meilleurs spécialistes de la vie politique outre-Manche, pense, à l'encontre de nombreux analystes, que la coalition peut durer et présente même des atouts dans le contexte de crise financière et budgétaire.
    • La Belgique, microcosme de l'Europe ? - Annick Jamart p. 74 accès réservé avec résumé avec indexation
      Pourquoi la paralysie politique belge se prolonge-t-elle ? Alors que la perspective d'une confédération est inévitable, le chemin pour y parvenir reste chaotique, traumatisant, favorisant à chaque étape les acteurs les plus irresponsables. Pourtant, si la Belgique trouvait le bon équilibre institutionnel entre centralisme et fédéralisme, elle donnerait un exemple intéressant à l'Union européenne, dont elle reflète aujourd'hui plutôt l'impuissance.
    • Au nom de l'humanité, cette conduite était un crime. » Une analyse de la demande de pardon aux Arméniens - Ahmet Insel p. 83 accès réservé avec résumé avec indexation
      Constatant l'incapacité de l'État turc à progresser dans la reconnaissance de ses responsabilités historiques vis-à-vis des Arméniens, une poignée d'intellectuels turcs ont lancé, en 2008, une déclaration reconnaissant la réalité de l'injustice commise lors du génocide. Pour comprendre les tenants et aboutissants de cette initiative, un de ses initiateurs en fait ici le bilan.
    • Ce que l'« individualisme » ne permet pas de comprendre. Le cas de la famille - Jean-Hugues Déchaux p. 94 accès réservé avec résumé avec indexation
      Nos sociétés sont de plus en plus individualistes : si ce constat est largement partagé, aide-t-il véritablement à expliquer ce qui nous arrive ? En prenant l'exemple de la famille, dont on dit souvent qu'elle se défait sous la force des égoïsmes, l'auteur met cette idée générale à l'épreuve et en montre les limites. Le problème est-il que chacun veut se conduire à sa guise ou qu'il est plus difficile de décrire les relations personnelles qui se nouent dans une institution, en rapport avec un système de règles ?
  • Ce que nous apprennent les animaux

    • Questions autour de l'éthologie animale. Introduction - Esprit p. 112 accès libre avec indexation
    • L'homme devant l'animal : observer une autre intelligence (entretien) - Dominique Lestel p. 116 accès réservé avec résumé avec indexation
      En quoi les travaux scientifiques sur les comportements des animaux sont-ils intéressants pour le philosophe ? L'accumulation d'observations nouvelles ne nous invite pas seulement à réévaluer les capacités réelles des animaux (la seiche ou le grillon tout autant que les grands singes) mais aussi à revoir nos conceptions de l'émotion, de la communication, de la transmission, de l'intelligence elle-même.
    • Continuités et ruptures dans le monde animal - Louis Lefebvre p. 133 accès réservé avec résumé avec indexation
      Les études sur l'intelligence animale risquent une contradiction : c'est la performance humaine qui reste l'étalon de comparaison, et par conséquent la définition humaine de l'intelligence. Mais si l'on observe la multiplicité des études disponibles, on voit des résultats convergents permettant d'échapper à ce bouclage circulaire (l'homme observe ce qu'il a défini être observable) et de considérer l'intelligence humaine comme une forme parmi d'autres d'intelligence, dont la théorie de l'évolution peut rendre compte.
    • Intelligence des animaux : la réponse dépend de la question - Vinciane Despret p. 142 accès réservé avec résumé avec indexation
      Quand on prend en compte les études sur le comportement des animaux, on doit se demander, au regard des performances dont ils apparaissent capables, pourquoi nous refusons de les voir ? Il convient donc d'inverser notre interrogation. Non pas se demander si les animaux peuvent faire aussi bien que nous mais pourquoi il nous est si difficile d'accepter de reconnaître leurs facultés pour ce qu'elles sont ?
    • Comment l'animal nous rend humains - Paul Shepard p. 155 accès réservé avec résumé avec indexation
      En partant des nombreux verbes qui, en anglais, décrivent des actions humaines ou des sentiments à partir de noms d'animaux (to bear, porter, to hound, pourchasser...), l'auteur souligne à quel point notre lien aux animaux est constitutif de notre imaginaire, de nos métaphores, de nos constructions mentales. En ce sens, ils participent, depuis la préhistoire, de la capacité réflexive de l'homme, et donc de notre capacité à nous situer dans la nature et à construire une société humaine. Mais celle-ci ne s'affaiblit-elle pas à mesure que nous perdons notre lien au monde animal ?
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