Contenu du sommaire
Revue | Alternatives Economiques |
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Numéro | no 142, novembre 1996 |
- Petit conte moral - Frémeaux P. p. 3 Où l'on se rend compte que le tunnel sous la Manche aurait peut-être mieux fait d'être financé en partie par les pouvoirs publics.
- Que voudra l'euro? - Pisani-Ferry J. p. 9 L'objet des débats sur la monnaie unique se déplace peu à peu de polémiques sur le principe à des controverses sur sa gestion.
- Quand l'épargne devient consommation - Rochefort R. p. 11 Il semble qu'en cette période de baisse du pouvoir d'achat, la hausse de l'épargne des ménages, au premier abord inattendue, est en fait une forme de consommation immatérielle déclinant un service de sécurité psychologique.
- Une idée de génie : privatisons l'Afrique - Domptin C. p. 13 L'Institute of Economic Affairs (IEA) un centre de recherche britannique ultralibéral propose de privatiser l'Afrique. Critique par rapport à l'aide au développement, il suggère de mettre aux enchères les gouvernements du continent africain.
- La France a-t-elle besoin d'inflation? - Duval G. p. 17 Ce n'est pas en revenant à l'inflation que le pays sortira de la crise. La hausse des prix se traduirait en effet par la montée des taux d'intérêt réels, tandis que la pression du chômage empêcherait les salaires de suivre les prix.
- la Banque mondiale saisit par le doute - Chouraqui N. p. 18-20 Doublement remise en question, la Banque mondiale tente de retrouver une légitimité en délaissant son habit de banquier trop rigide et en tirant les enseignements de la réussite des pays d'Asie. Une louable intention qui supposerait aussi que ses dirigeants et ses actionnaires fassent leur révolution culturelle.
- Quatre scénarios pour la dette mondiale - Duval G. p. 21-23 La dette publique est au coeur du débat économique. Alors que l'endettement de l'Etat était nul en 1980, il pèse aujourd'hui plus de 2600 milliards de francs. L'accord est large pour chercher à stopper cette dérive, mais comment? Voici les quatre scénarios possibles.
- Le sort des exclues sur la sellette - Yerochewski C. p. 24-26 La prochaine discussion au Parlement du projet de loi contre l'exclusion pourrait aboutir, en fait, à un durcissement des sorts réservés aux plus démunis. Sauf si les associations et les syndicats parviennent à s'y opposer.
- Le social, moteur de la compétitivité - Clerc D. p. 29 Contrairement à ce qu'on admet communément, la productivité d'une entreprise est fonction des conditions de travail des salariés et non l'inverse.
- Politiques sociales: le palmarès des entreprises - Clerc D. p. 32-61 Dossier: les politiques sociales de 200 entreprises passés au crible. -Emploi et catégories sociales. -Stabilité de l'emploi. -Les emplois précaires. -Les salaires. -Les écarts de salaires. -Les à-côtés du salaire.
- Un marché du travail à plusieurs vitesses - Clerc D. p. 62-64 Quatre millions d'embauches en 1995! Derrière ce chiffre impressionnant se cache pourtant un marché du travail hétérogène: à côté d'un large noyau d'emplois stables figure une masse d'emplois plus ou moins précaires. D'où de multiples embauches. Et tout autant de départs.
- Les préretraites changent de formule - Charpentier D. p. 65 Depuis 1993, le nouveau dispositif de préretraites progressives fait des émules. Moins onéreuses que la préretraite totale, cette formule qui entend également préserver l'emploi tout en permettant aux salariés âgés de travailler à mi-temps, semble appelée à se développer.
- Le spleen de l'emploi non qualifié - Jacquot M.C. p. 66-68 La baisse du nombre d'emplois non qualifiés est une réalité, mais elle n'est pas spectaculaire. De plus, l'explosion du nombre de chômeurs sans qualification est d'abord un symptôme de la pénurie générale d'emplois.
- Salaires: la cohorte des disparités - Cardot D. p. 69-72 Les disparités de rémunérations ne s'expliquent pas seulement par l'appartenance socioprofessionnelle. Elles dépendent aussi des branches, du sexe, de l'ancienneté et même de l'entreprise.
- Le grand marchandage - Barbier D. p. 73-75 Guidées par des critères arithmétiques plus que par des projets à long terme, les entreprises se restructurent souvent au détriment de leur savoir-faire et toujours à l'encontre de l'emploi. Même si la réduction du temps de travail est fréquemment utilisée comme monnaie d'échange.
- la réduction du temps de travail en pratique - Clerc D. p. 76-79 Huit entreprises, de 65 à 550 salariés, situées dans différentes activités de services, ont testé la réduction du temps de travail. Récit, des réactions, des conflits et des tensions engendrées par une telle opération. Et de ses répercussions sur l'emploi.
- Comités d'entreprise: le savoir sans le pouvoir - Dufour C. p. 80,81 Conformément à la loi, les comités d'entreprises sont régulièrement informés et consultés sur les points importants de la vie de l'entreprise. En revanche, tout cela n'influe guère sur les décisions des directions.
- Subventions agricoles : une logique et un coût injustifiables - Clerc D. p. 91-93 L'emploi, la balance positive du commerce extérieur et l'environnement sont les trois arguments au nom desquels les responsables politiques justifient l'énormité des subventions à l'agriculture. Pourtant, à y regarder de près, la logique du système ne résiste pas à l'analyse.
- Sécurité : le marché de la peur vise le citoyen - Junghans P. p. 94-97 Après les entreprises, les professionnels de la sécurité lorgnent désormais vers les espaces privés et les particuliers: domotique, télésurveillance et système anti-intrusion envahissent la maison, avec la bénédiction des assureurs. Un marché prometteur qui intéresse aussi les géants du bâtiment.
- Suez : il est fini, le temps des colonies ! - Vindt G. p. 98-99 Il y a quarante ans, le président égyptien Nasser proclamait, à la surprise des nations occidentales, la nationalisation du canal de Suez. Ce coup de force marquait l'affirmation du tiers monde sur la scène internationale et allait sonner le glas des vieux empires coloniaux.
- Les risques d'enlisement de la monnaie unique - Mazier J. p. 100-103 Pour l'auteur, la voie choisie à Maastricht n'est pas la bonne. Les contraintes qu'elle impose pèsent sur la croissance. En outre, la gestion de la monnaie unique supposerait un fédéralisme politique qui n'est pas d'actualité.
- Comment les banques centrales gouvernent l'économie - Trouvelot S. p. 104-107 Depuis la dérèglementation des marchés financiers, les banques centrales ne peuvent plus agir en direct sur la quantité de crédit dont dispose l'économie. La politique monétaire passe désormais par les taux d'intéret, une politique dont les effets ne sont ni immédiats, ni automatiques.
- Temps de travail: un ajustement imposé par le marché - Clerc D. p. 114 La réduction du temps de travail passe en France par la multiplication du temps partiel; mais un temps partiel imposé par le marché qui ne résulte pas de négociation.