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L'expérience de la Seconde guerre mondiale, la chute du Mur de Berlin, l'effondrement du communisme, la réémergence des nationalismes et des intégrismes religieux, entre autres, obligent aujourd'hui les historiens à s'interroger sur la validité des procédures par lesquelles ils expliquent les changements.

L'ouverture des archives des anciennes démocraties populaires fascine: la vérité si longtemps occultée serait-elle enfin accessible? Plus que celui de toute autre archive, leur maniement requiert exigence critique et rigueur méthodologique, sous peine de tomber encore dans les pièges des appareils totalitaires.

L'histoire de la foule a longtemps constitué l'un des points aveugles de la recherche en France et ce retard n'est sans doute pas un hasard. Esquisse de quelques étapes de ce parcours.

C'est par la critique d'une image sclérosée des structures sociales d'une vision extérieure et non contextuelle de l'intérêt qu'un bon nombre de travaux historiques ont proposé ces dernières années un retour aux sources, une attention renouvelée au langage des documents et aux catégories des acteurs sociaux.

L'histoire en général et les récits historiques en particulier prennent désormais en compte les femmes. Il y a vingt ans, un tel exercice aurait été impossible.

Après la chute du mur de Berlin, il serait absurde et dangereux de jeter le "communisme" aux oubliettes. La nouveauté d'une situation politique inattendue incite plus que jamais à un effort exigeant de compréhension d'un phénomène qui fait partie intégrante de l'histoire européenne et mondiale.

Si la politique de conservation du patrimoine semble faire des archéologues les interlocuteurs de ceux qui ont en charge l'avenir des villes, leur position reste ambigües.