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Revue | Autrement - collection Mutations |
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Numéro | no 173, septembre 1997 |
Sélection d'articles
- L'Espagne, entre l'or et le noir - Martinez-Maler O. p. 13-44 C'est de Paris que l'auteur connaît l'Espagne militante de son républicain et exilé de père. Cette mémoire du franquisme jette une ombre noire sur la Castille dorée entrevue le temps des vacances.
- L'île où vivaient les femmes - Daeron M. p. 45-57 Quoi de plus naturel, lorsqu'on a pour grand-mère une Indienne qui porte le nom de Jean-Bart, que de vouloir vérifier si le célèbre corsaire a croisé en martinique l'histoire des Arawaks?
- En Pologne, c'est-à-dire nulle part - Ber-Schiavetta A. p. 58-82 La mémoire de la Pologne transmise à l'auteur par ses parents, rescapés du ghetto de Varsovie ne cadre pas avec l'histoire du judaïsme polonais écrite et racontée après le génocide. Qu'en était-il réellement de l'antisémitisme à l'époque? Récit d'un voyage, retour aux sources.
- L'Algérie, pays de l'ultime retour - Salem N. p. 83-98 Chaque été, la famille de l'auteur quitte la Lorraine pour l'Algérie, avant le retour définitif dont il faut aujourd'hui faire le deuil. Le regard d'adulte et de journaliste lors du dernier voyage, ravive la mémoire de la guerre de libération et des années qui s'en suivirent.
- Les traces effacées de Kuplu - Nicolaidis D. p. 99-192 Selon l'auteur, "une mère d'ici, un père d'ailleurs", c'est à ces conditions que l'identité nationale est d'autant plus réfléchie et revendiquée. Ce qui n'exclut pas une fidélité aux racines familiales qui le conduit dans ce village grec d'Anatolie, aujourd'hui peuplée par des turcs.
- Chili, cité du Vergoin - Poblete M. p. 123-135 Partie enfant, après le coup d'Etat de Pinochet, l'auteur retourne au Chili dix ans plus tard. C'est par la militance qu'elle est restée en contact avec son pays, par sa correspondance avec l'oncle emprisonné.
- De Kiev à Bakou, l'histoire réconciliée - Combe S. p. 136-156 Petite fille d'un industriel dont l'"empire" s'étendait de Kiev à Bakou, l'auteur redécouvre les traces d'une "fortune abandonnée aux bolcheviks" à laquelle elle ne voulait pas croire. Mais le récit familial n'avait rien inventé.
- L'Arménie "sans retour possible" - Kehayan J. p. 157-171 Pour les rescapés du génocide arméniens réfugiés en France, nulle patrie n'existe, sinon sous la forme de la mémoire du génocide. Le "sans retour possible" décrété par les fonctionnaires ottomas correspond à la seule vérité.
- Nouakchott-Paris, Paris-Nouakchott - Miské K. p. 172-194 L'auteur élevé dans un milieu résolument laïc découvre à l'âge de 15 ans la Mauritanie, pays de ses origines et son appartenance à la tribu et à l'islam. Relatée avec humour, l'expérience du décalage entre deux cultures renforce son refus de se laisser "enfermer dans une identité unique".
- Au pays de l'oncle Vinh - Le Thai B. p. 195-207 L'auteur n'avait guère d'autres images de son pays natal le Vietnam, que celles que lui donnait à voir la télévision. Par la langue que sa grand-mère lui avait enseigné il a pu, lors d'un voyage au pays de l'oncle Vinh renouer avec le culte des ancêtres et se libérer de la souffrance de son imaginaire d'enfant.
- Salonique, l'héritage désaccordé - Abravanel N. p. 208-231 Pour l'auteur, le voyage du retour a commencé à Tolède. De l'expulsion des juifs d'Espagne en 1492 à la déportation des Juifs de Macédoine pendant la Seconde guerre mondiale, de l'interrogation sur la prétention paternelle à descendre d'une grande lignée, à la recherche des vestiges d'une communauté juive dans la froide Salonique de la modernité, le retour s'effectue sur le territoire symbolique de la diaspora sépharade.