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Revue | L'Histoire |
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Numéro | no 195, janvier 1996 |
Sélection d'articles
- Visite à l'usine du Creusot - p. 10,11 L'auteur nous présente, en 1968, l'entreprise sidérurgique des Schneider au Creusot. Il découvre et s'enchante pour l'efficacité, l'ordre, le modernisme d'un monde alors nouveau, l'usine.
- Dans la tourmente révolutionnaire - Woronoff D. p. 11,12 La Révolution Française a représenté un bouleversement politique certes, mais aussi économique et social. Un cataclysme qui aurait empêché le décollage économique du pays? Ou bien au contraire une période de profondes restructurations favorable à l'esprit d'entreprise?
- La casquette et la blouse - Corbin A. p. 13,14 La vie et les conditions de travail à l'usine furent, pour les ouvriers du XIXè siècle une terrible réalité. Mais, aussi pour les écrivains de l'époque, l'occasion d'inventer un nouveau "type" littéraire, et largement imaginaire: celui du prolétaire vêtu de la blouse et de la casquette.
- Naissance de l'industrie - Woronoff D. p. 18-25 La France s'est industrialisée après l'Angleterre. Elle a utilisé jusqu'au milieu du XIXe siècle l'énergie hydraulique ou le charbon de bois, tandis que subsistaient un peu partout sur son territoire les réseaux du travail à domicile. Faut-il voir là les preuves d'une incapacité structurelle à se moderniser ou reconnaître l'originalité d'un modèle français?
- Napoléon III: un empereur "socialiste"? - Plessis A. p. 26-29 Le second Empire a porté au pouvoir un homme profondément convaincu de la nécessité des réformes en matière économique et sociale.
- Femmes à l'usine - Perrot M. p. 30-33 Les ouvrières du XIXe siècle sont essentiellement celles des grandes usines textiles. Un monde régi par les hommes, soumis à un strict moralisme, où toute revendication leur est interdite et qu'elles doivent abandonné dès qu'elles ont fondé une famille.
- La saga d'une dynastie: les Wendel - Jeanneney J.N. p. 34-41 La sidérurgie lorraine a été dominée pendant deux siècles par une famille dont le nom fut à lui seul un symbole: celle des Wendel. Remarquable exemple de stabilité économique et de longévité politique.
- Les heures tragiques de la lutte des classes - Lequin Y. p. 42-47 Révolte des Canuts, Journées de Juin, Commune de Paris: trois soulèvements ouvriers. Trois moments forts de la lutte des classes? Ou trois tentatives utopiques pour reprendre le flambeau de 1789 à 1793, et restaurer un ordre révolutionnaire.
- Les beaux jours du paternalisme - Gaillard J.M. p. 48-53 Il y eut aussi au XIXe siècle des patrons qui veillaient au bien être, au logement et à l'éducation de leurs ouvriers. Certes, ils s'agissaient de mieux les encadrer, et d'éviter de coûteux affrontements sociaux. Faut-il pour autant condamner le paternalisme? Il jeta les bases de la protection sociale que n'assurait pas encore l'état-providence.
- Les vrais prolétaires, ce sont les étrangers - Noirel G. p. 56,57 Les étrangers ont été, depuis la fin du XIXe siècle, les vrais prolétaires de l'industrie française: plus le travail est pénible, dangereux, mal rémunérés, plus ils y sont nombreux.
- Fulgence Bienvenüe le père du métropolitain - Guerrand R.H. p. 58,59 Le métro parisien doit tout à la ténacité et au génie de Fulgence Bienvenüe. Histoire exemplaire d'un ingénieur qui a lié sa vie à son invention.
- Ouvrier chez Renault - Mothe D. p. 59-61 Pour avoir travaillé et milité pendant vingt deux ans au sein de la "forteresse Renault" de 1950 à 1972, l'auteur témoigne du quotidien de la vie ouvrière à la Régie, aux beaux temps de la croissance économique. Et de la CGT triomphante qui faisait régner l'ordre.
- Dieu, le capital et l'évangile - Pierrard P. p. 62,63 En un peu moins d'un siècle, l'église a perdu son audience auprès des ouvriers. Rudoyée par la concurrence du communisme athée, elle n'a pas su donner leur chance aux expériences du catholicisme social ou à la volonté missionnaire des prêtres ouvriers.
- Portrait du chômeur - Marseille J. p. 63,64 C'est dans les années 30 que, pour la 1ère fois, le chômage est devenu, en France, un problème social. Mais paradoxalement, ces quelques centaines de milliers de sans-emploi ont connu un sort moins désespérant que ce que l'on croit généralement.
- Vive la grève! - Michelbach P. p. 65-66 La grève n'est plus ce qu'elle était. Elle a cessé d'être héroïque et révolutionnaire comme elle le fut au début du siècle. L'élan gréviste ne devait-il pas amorcer le "Grand soir" à travers la grève ultime, la Grève Générale.
- Comment on devient patron - Caron F. p. 68-73 Qui sont les patrons français? Quelles sont les spécificités des entreprises de notre pays depuis le siècle dernier? Sont-elles encore aujourd'hui performantes et adaptées au marché mondial?
- L'automobile a un pays: la France - Henri D. p. 74-82 Premier producteur mondial jusqu'en 1904, la France a joué un rôle pionnier dans la construction automobile. Cette industrie a symbolisé pendant un siècle les réalités d'un nouvel ordre industriel incarné d'une part, par l'ingénieur et de l'autre par l'OS.
- L'usine à l'heure allemande - Burrin P. p. 84-86 Comment l'industrie française a-t-elle traversé l'épreuve de la Seconde guerre mondiale? Tout simplement en s'adaptant aux circonstances. C'est à dire en s'accomodant de la domination allemande et des directives de Vichy. Sans héroïne et sans penchant particulier pour la collaboration.
- Arcueil la rouge - Winock M. p. 88-93 1935: la petite commune d'Arcueil au sud de Paris devient communiste. En quelques années, la nouvelle équipe municipale fera de cette cité ouvrière l'une des citadelles de la ceinture rouge.
- L'Etat est-il un bon patron? - Cohen E. p. 96,97 Depuis une cinquantaine d'années, au fil des nationalisations, l'état a du assumer un nouveau rôle: celui de patron d'entreprises publiques. L'a-t-il toujours fait dans le souci de l'intérêt général?
- L'usine au musée - Rioux J.P. p. 97,98 La reconversion des usines en musées apparaît comme la panacée pour des régions industrielles sinistrées. Sites sauvegardés, engagement des collectivités locales et des entreprises elles-mêmes, retraités enthousiastes et historiens: l'enterrement tourne à la fête.
- Les ouvriers ont-ils encore un avenir? - Dirn L. p. 98-100 Robotisation, poussée du secteur tertiaire, perte d'identité... Quelles sont les perspectives d'avenir pour les ouvriers?
- Maladies infantiles du syndicalisme français - Condroyer D. p. 100-102 Pourquoi les syndicats français regroupent-ils si peu de travailleur, et semblent en décalage avec l'évolution économique et sociale du pays? Parce que dès leur création, à la fin du siècle dernier, ils ont adopté les idées révolutionnaires et se sont déclarés hostile à tout compromis.
- La fin des "cols bleus" - Bernstein S. p. 104-108 Avec l'industrialisation s'est petit à petit constituée une identité ouvrière. Après trente années de prospérité économique, sans précédent puis vingt ans de crise, que reste-t-il de cette catégorie sociale si chère aux marxistes?
- Du communisme au Front National - Mayer N. p. 110-113 Ouvriers de gauche, patrons de droite: le mythe est tenace. Pourtant, ce shéma manichéen a toujours connu des exceptions. Et depuis le début des années 1980, une autre réalité semble prévaloir dans les catégories ouvrières, où le vote lepéniste ne cesse de s'élargir.
- La Lorraine après l'acier - Holz J.M. p. 114-117 150 000 emplois perdus en trente ans! En Lorraine, une époque est bel et bien révolue: celle des maîtres de forges, du grand patronat paternaliste et des bastions électoraux. Cependant, une nouvelle Lorraine industrielle émerge de cette véritable catastrophe économique.
- Marx est bien mort - Rioux J.P. p. 118-120 Depuis une vingtaine d'années, la conscience de classe s'effrite. N'y aura-t-il bientôt plus d'ouvriers, plus de patrons, rien qu'une immense et indistincte catégorie moyenne aux voleurs et aux comportements identiques?