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L'article établit la problématique d'un projet de recherche dont le but est d'expliquer les conditions et les raisons du recours aux institutions internationales de sécurité par plusieurs pays depuis la fin de la guerre froide.

L'article analyse le rôle et l'influence des institutions internationales de sécurité à travers l'étude du comportement des Etats-Unis envers la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, la consolidation de la paix en Bosnie, et l'élargissement de l'OTAN.

Constatant que sa puissance ne cessait de diminuer, la Russie, tout comme l'URSS à la veille de sa dissolution, a recouru aux institutions internationales de sécurité afin de préserver ses prérogatives d'une grande puissance menacées par les grands bouleversements géopolitiques.

A travers trois exemples -la réforme de l'ONU, les sanctions contre l'Irak et le terrorisme- l'article montre toute la complexité de la décision française de privilégier dorénavant une action internationale à travers les institutions internationales de sécurité.

Si divers changements de conjoncture expliquent que la politique institutionnelle de sécurité, de la Chine soit contradictoire, celle-ci demeure néanmoins fidèle aux grandes orientations de la politique extérieure du pays, et il se pourrait qu'une nouvelle division chinoise du monde se dissimule derrière le comportement du régime de Pékin.

A travers trois exemples -l'unification du pays, les opérations humanitaires en Somalie et la réforme du Conseil de Sécurité de l'ONU,- l'article montre comment l'institutionnalisme a toujours été un principe cardinal dans la politique de sécurité de l'Allemagne de l'après-guerre.

L'article montre que malgré son intérêt d'agir à travers les institutions internationales de sécurité et de contribuer à la diplomatie multilatérale, Tokyo demeure toujours pris dans une logique bilatéraliste. De plus, sa volonté de jouer un rôle prédominant dans la réforme du Conseil s'est heurtée à des difficultés qui ne paraissent pas encourager le pays dans sa quête institutionaliste.

L'article s'interroge sur la stratégie institutionnelle poursuivie par le Canada en trois occasions différentes, soit lors de l'élaboration de la convention sur les mines antipersonnel, lors du règlement de la crise haïtienne, et dans le cadre de la réforme du Conseil de sécurité de l'O.N.U.

L'engagement des puissances dans les institutions internationales de sécurité dans les cas conflictuels est plus circonspect et prudent et elles ont tendance à utiliser celles-ci pour les orienter vers la préférence affichée et leurs intérêts nationaux. En revanche, dans les cas réglementaires, les puissances sont plus prêtes à recourir à ces institutions, en dépit de l'imprévisibilité des conséquences.

Une tentative de réforme du Conseil de sécurité de l'O.N.U. se poursuit sans succès depuis plus de cinq ans. Est-ce à cause de l'hypocrisie des grandes puissances qui n'éprouvent aucune obligation véritable de procéder à cette réforme vu qu'elles ne sont confrontées à aucun danger substantiel éminent?