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Revue | L'Histoire |
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Numéro | no 201, juillet-aout 1996 |
Sélection d'articles
- Qu'est-ce qu'une action? - Winock M. p. 8-13 Pour les français, le ciment des nations c'est la volonté de vivre ensemble en partageant des valeurs communes tandis que pour les allemands c'est la naissance et la langue qui compte. Deux conceptions qui se sont affrontés tout au long du XIXe siècle.
- Leçon d'histoire médiévale pour une Europe à venir - Le Goff J. p. 14-17 L'Europe n'est pas une idée neuve: au Moyen Age déjà, s'était constitué un espace culturel, politique et économique commun où circulaient librement clercs et marchands. Et dont le ciment était la religion chrétienne.
- Napoléon, père des nations - Tulard J. p. 24-29 Parce qu'il a fait naître contre lui, en Espagne, en Russie et même en Allemagne, un puissant sentiment patriotique, Napoléon en constituant son empire a constitué une étape décisive dans la construction d'une Europe des Nations.
- Le Rhin est-il une frontière? - Nordman D. p. 30,31 Comment définir les limites territoriales d'une nation? Conventions artificielles ou éléments naturels, les frontières ont une histoire. Celle du Rhin est exemplaire des débats que soulève la question.
- La gloire de Metternich - Rowley A. p. 32-36 Clément de Metternich a eu son heure de gloire: à Vienne, en 1815, ce serviteur de la monarchie des Habsbourgs a remodelé la carte de l'Europe.
- Bismarck et la naissance de l'Allemagne - François E. p. 40-45 Au cours du XIXè siècle, le sentiment national allemand s'affirme peu à peu, passionnel, romantique et souvent antifrançais. Cependant, en quelques années, Bismarck a su se métamorphoser en héros de l'unité allemande.
- La couleur des drapeaux - Pastoureau M. p. 46,47 Quand sont apparus les premiers drapeaux? A quels motifs obéissait le choix de leurs couleurs? Pourquoi les peuples accordent-ils tant d'importance à cette représentation abstraite de la nation?
- L'unité italienne à marche forcée - Brice C. p. 48-53 En quelques années, la Maison de Savoie a tenté de faire de la péninsule un pays et de ses habitants des italiens. Pourtant, aujourd'hui, l'écho des revendications séparatistes de la Ligue Lombarde met en évidence la fragilité de l'édifice national italien.
- "Le guépard": requiem pour la Sicile - Pécout G. p. 54-55 Le roman de l'aristocrate sicilien Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957), "Le guépard", traduit la vision amère que l'auteur porte sur un "Risorgimento" inachevé. Et sur une île obstinément réfractaire à tous les changements.
- Les prolétaires ont une patrie! - Prochasson C. p. 56-60 Socialistes, anarchistes, syndicalistes se sont réclamés, à la fin du XIXe siècle, d'un internationalisme qui faisait fi de l'idée de patrie. Mais est-il si facile de se débarasser de l'appartenance à une nation?
- Parlez-vous espéranto? - Rasmussen A. p. 61 Volapük, espéranto mais aussi bolak ou spokil: les projets de langue internationale se multiplient à la fin du XIXè siècle. Porteurs d'un désir de communication universelle, ces nouveaux langages ne vont pas tarder à devenir l'enjeu d'intérêts nationaux...
- Que reste-t-il de la Belgique? - Ory P. p. 62-63 Deux nations en une: les Flamands et les Wallons, un temps réunis par l'histoire, semblent aujourd'hui ne plus rien avoir en commun. Tant la disparité linguistique a fini par ouvrir un abîme entre les deux peuples. Est-ce la fin de la Belgique?
- 1914: Genèse d'une catastrophe - Becker J.J. p. 64-69 Ce ne sont pas les haines ou les passions nationalistes qui ont déclenché le premier conflit mondial. Mais les politiques et les alliances menées par les puissances européennes leur ont tendu un véritable piège. Où elles se sont l'une après l'autre précipitées.
- Hymnes à la nation - Hertel C. p. 70,71 Les hymnes nationaux ne brillent pas par une qualité musicale exceptionnelle où par des textes originaux. C'est dans ces airs pourtant que se reconnait la nation.
- Romans de la revanche - Proust J.M. p. 70,71 "Tête de boche", "Le sang de la France", ou encore "Rouletabille chez Krupp": autant de titres révélateurs d'un genre qui connut un vif mais éphémère succès. Défaits sur le terrain à Sedan, les Français ont eu leur revanche sur le papier.
- La chute de la maison Habsbourg - Hermet G. p. 74-78 En 1918-19, pour contrer la menace bolchévique que les Alliés choisissent de flatter les aspirations à l'indépendance des petites nationalités de l'Europe Centrale et Orientale. Au prix du démantèlement de l'Empire Austro-Hongrois.
- Tito et l'illusion yougoslave - Krulic J. p. 80,81 Le volontarisme de Tito a permis à la Yougoslavie d'échapper à Hitler, à Staline et à la misère. Mais derrière la façade politique, les nations étaient bien vivantes.
- Hitler, la race et la nation - Burrin P. p. 82-85 Le nazisme a entrepris un remodelage du continent qui niait les Etats-nations. Dilatation des frontières, déplacements massifs de la population, extermination des juifs et des tziganes: une nouvelle variété de nationalisme, la nationalisme raciste, imposait à l'Europe sa loi meurtrière.
- Les soldats perdus du terrorisme - Raufer X. p. 86,87 Depuis le début du siècle la Grande Bretagne, l'Espagne et la France sont confrontées à de terribles conflits nationalistes. Ils ont lieu à l'intérieur des frontières. Contre des états qualifiés de "colonialistes".
- URSS: les ruines de l'empire - Werth N. p. 88-93 Dans l'espace politique centralisé et unifié que fut l'URSS de Staline, les nations avaient conservé une autonomie sociale, démographique et culturelle qui resurgit aujourd'hui.
- Guerre dans stades - Milza P. p. 94,95 L'affrontement dans le stade, autour du ballon rond, est bien une métaphore de la guerre: les passions les plus chauvines et les plus belliqueuses s'y expriment. Et tant pis pour la grande fraternité du sport.
- L'explosion nationaliste à l'Est - Adler A. p. 96-99 Il n'y a plus d'Empire soviétique. Et le chaos semble bien régner pour longtemps en Europe orientale. La Russie, grande puissance de la région, saura-t-elle exorciser ses démons et y ramener la paix?
- Retrouvailles allemandes - Wickert U. p. 98 Six ans après la réunification de l'Allemagne, les retrouvailles euphoriques de 1989 paraissent aujourd'hui bien lointaines.
- Les bâtisseurs de l'Europe - Gaillard J.M. p. 100-105 En 1949, Jean Monnet jetait les bases de l'Europe politique avec l'appui des chefs de gouvernements allemands et italiens. Une Europe qui assurerait à la fois la paix et la croissance. Etait-ce la fin des nations?
- Que reste-t-il du sentiment national? - Girardet R. p. 106,107 Qu'il était beau, le nationalisme au temps de Michelet et de Jules Ferry! Parce qu'on le comprenait comme synonyme de liberté et de démocratie. Une école de civisme, en quelque sorte.
- De Gaulle: propos privés - Peyrefitte A. p. 106,107 Le Général De Gaulle était-il favorable à la construction européenne? Quelle Europe voulait-il? Quelle politique poursuivrait-il aujourd'hui?
- Maastricht, et après? - Rioux J.P. p. 108-109 Quatre ans après la ratification populaire du traité de Maastricht, les Français se montrent, tout compte fait, plus favorables qu'on ne pouvait le croire à l'idée européenne... leçons d'une enquête menée en mars 1996.