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| Revue |
Projet |
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| Numéro | no 240, décembre 1994 |
Sélection d'articles
- La laïcité culturelle, patrimoine commun à l'Europe? - Willaime J.P. p. 7-15
Les rapports institutionnels entre Eglises et Etats sont très divers en Europe, mais une même "laïcité culturelle" y domine. Pour elle, rien n'est sacré, ni la religion, ni la politique, ni la raison, ni l'économie. - Ambivalences américaines - Marienstras E. p. 16-24
Séparation du politique et des institutions religieuses, religiosité générale et consensuelle, culte civique, liberté religieuse: le modèle américain est fort différent du nôtre. Secoué, il résiste assez bien. - L'islam s'intègre dans l'espace européen - Bastenier A. p. 25-33
La présence de musulmans en Europe, sans remettre en cause la laïcité de nos institutions politiques, nous invite à donner au religieux une place nouvelle dans l'espace public. - Catholicisme et politique. Un objet sociologique à construire - Hervieu-Léger D. p. 36-46
La religion est une "variable lourde" du comportement politique. Mais les interprétations -diverses- du vote à droite des catholiques sont à dépasser par une recherche sur la tension entre les modes religieux et politique de production du sens collectif. - L'individu et ses credo - Donegani J.M. p. 47-55
Dans le catholicisme post-conciliaire, le lien entre intégralisme et intransigeantisme est rompu. En religion comme en politique,l'individu recompose librement ses croyances. - L'introuvable religion civile - Roman J. p. 57-65
La communauté politique, si laïque que soit son fonctionnement formel, peut-elle se passer de croyances communes? Ni l'art ni la "religion catholique" ne répondent à cette vieille nostalgie d'une "religion civile". Reste à explorer les sources d'un nouvel universalisme, respectueux des différences. - Retour du religieux. La grande illusion - Michel P. p. 66-73
Ce n'est pas la religion qui a miné les régimes communistes mais le caractère "incroyablle" de leur prétention à habiter la totalité. Prétention qui atteint à son tour la crédibilité du religieux dans un monde où tout est relatif. - L'islamisme et la violence - Khosrokhavar F. p. 75-84
Réaction violente d'une modernisation intolérante et à des Etats laïques répressifs, l'islamisme est lui-même un phénomène moderne. En rupture avec l'islam traditionnel, il traduit l'émergence paradoxale d'une société civile. A terme, son échec politique est inéluctable, comme on le voit déjà en Iran. - Lien social et religion chrétienne - Valadier P. p. 85-93
Le religieux, et notamment le christianisme, parce qu'il entend "relier" les hommes, a joué un rôle important pour tisser le lien social. L'actuelle privatisation du croire n'est pourtant pas la cause de la fragilisaiton de ce lien. - Les accros de la mondialisation - Valladao A. p. 104-110
-Les déchets de la guerre froide. -La "globalisation" avance. -La conférence du Caire. -Les oubliés du "nouvel ordre" -Les blocages américains. -Europe: l'homme malade. - Corruption la brume se dissipe - Perrot E. p. 111-116
La brume se lève sur la corruption. Ses causes institutionnelles et politiques sont désormais mieux perçues. De ce fait, la France a multiplié les organismes para-judiciaire pour lutter contre la corruption.


