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Député de la Somme, Gilles de Robien est maire d'Amiens depuis mars 1989. A côté de la loi sur l'incitation à la réduction du temps de travail qui porte son nom, Gilles de Robien attache une grande importance à la vie politique locale. C'est sur cette action au sein de la ville et du district qu'il est interrogé.

Pourquoi parler des respects des minorités, et selon quel critière considérer un groupe comme une minorité? Beaucoup d'ambiguïtés sont dénoncées ici. Pourtant, le problème est réel, dans une démocratie, d'une assimilation qui gomme les différences.

L'Etat-providence est remis en cause dans la gestion des aides sociales. La préférence accordée à l'aide sociale montre le primat des critères économiques dans les politiques sociales, l'influence des Conseil généraux et l'incapacité des partenaires sociaux à organiser un débat public sur ce sujet.

Monstruosité? Non pas celle d'une bulle virtuelle, mais celle d'une composante de l'économie réelle: sa dimension fiduciaire. Sa monstruosité procède d'une myopie culturelle qui occulte l'inscription politique du marché et grossit son côté spéculatif.

Une invitation à comprendre le développement exponentiel des produits dérivés et l'influence croissante des fonds de placement. La question est surtout celle de la manière dont se forment les anticipations des investisseurs et celle de la gestion de l'information économique et financière.

Les crises récentes soulignent les risques sans cesse plus importants de contagions. Analyser leur mode de propagation, par jeux de dominos ou par effet de mimétisme, invite à mettre à plat les liens de confiance entre investisseurs, banques centrales et agences de notation.

Les entreprises ont de plus en plus recours aux marchés financiers pour profiter d'une offre de capitaux considérable. Elles doivent se montrer attentives à la psychologie des investisseurs pour être des interlocuteurs suffisamment avertis, soucieux de communication et exigeants pour leur propre déontologie.

S'affirme désormais une norme internationale de rentabilité, dictée par une finance déréglementée. Parmi les rares solutions, la taxe Tobin vise le coeur du problème, la vitesse de rotation des capitaux. De même, la réduction de l'aléa de moralité (qui prend le risque doit supporter les pertes éventuelles) lèverait bien des ambiguïtés.

Des propositions pour pallier les faiblesses du système financier mondial, pour renforcer les structures de surveillance et réformer le F.M.I. Mieux situer les responsabilités de chaque acteur permettra-t-il l'émergence d'un système plus solide, plus stable et finalement plus humain?

L'évolution de la finance a une portée plus large qu'un simple problème technique. La finance irrigue toute la vie économique et sociale. Le débat est nécessaire sur les conditions de la croissance, sur les modalités de la globalisation, la combinaison de l'ordre économique et de l'ordre politique.

La finance n'est pas qu'une pure technique, elle ne saurait rester à l'écart des réflexions d'éthique sociale. L'argent peut être aussi une idole. L'auteur appelle à restituer le financier à sa place, importante mais subordonnée.

Depuis la fin de la guerre, le Liban a renouvellé une part essentielle des infrastructures vitales. La reconstruction a englobé les secteurs publics et certains secteurs productifs. Malgré la persistance de tensions au sein du problème israélo-arabe, des changements en profondeur semblent s'amorcer.

La loi sur les 35 heures a bouleversé la paysage social mais l'incertitude règne sur la physionomie qu'il revêtira. Allons-nous vers une rénovation ou vers une régression? Les centrales syndicales doivent revoir leurs stratégies et leurs alliances, comme le patronat.