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Une mise en perspective des deux phénomènes que sont les créations d'emploi et le chômage conduit a nuancer l'optimisme de la baisse assez nette du nombre de demandeurs d'emplois depuis quelques années - car il existe encore un chômage de masse élevé caractérisé par de fortes inégalités.

L'article analyse les stratégies des différents acteurs quant à la réduction effective de la durée du travail seule susceptible d'améliorer la situation de l'emploi.

La relation entre création d'emplois et baisse du coût du travail est moins simple qu'il n'y paraît, et même les politiques d'abaissement des charges sur les bas salaires peuvent être soumises à un examen critique.

L'article s'interroge sur les effets désincitatifs du RMI sur l'offre de travail de la part des individus et met en évidence les liens paradoxaux entre RMI et flexibilité du marché du travail.

Les politiques de l'emploi diffèrent selon les pays de l'OCDE, même si des évolutions communes se dessinent avec, notamment, la réorientation vers des mesures davantage axées sur l'offre de travail (formation, aide à la recherche, d'emploi).

En dépit d'une amélioration récente, les dépenses sociales connaissent une progression plus rapide que les ressouces. Si la dette sociale constitue une réelle préoccupation, un autre problème est lié au poids des prélèvements sociaux et à la charge qu'il font peser sur l'emploi.

La croissance régulière des dépenses de santé se heurte aux contraintes financières et pose la question de la pertinence des ressources engagées. L'analyse économique de la demande et de l'offre de santé permet cependant d'éclairer certains choix qui motivent les propositions de réforme.

La politique familiale française apparaît assez redistributive en direction des familles monoparentales et des familles nombreuses. La multiplicité des prestations et leurs modalités soulignent toutefois l'ampleur des options possibles pour cette politique.

La plupart des Français retraités bénéficient d'une retraite de base complétée par une retraite complémentaire obligatoire. Salaires du secteur privé et non-salariés dépendent toutefois de régimes différents, comme d'ailleurs les salariés relevant de régimes spéciaux (fonctionnaires, militaires, etc) généralement plus favorables.

En examinant les logiques redistributives à l'oeuvre dans le système actuel de protection sociale, l'article souligne le danger de rompre le consensus existant aujourd'hui en matière de contributions.

Les charges sociales demeurent un prélèvement enigmatique car il est très difficile de savoir exactement qui supporte une augmentation ou bénéficie d'un allègement. En outre, dans la perspective d'une réforme du régime des charges sociales, l'article plaide pour une véritable réhabilitation du salaire indirect.

Guidé par l'analyse économique des comportements en matière de santé, l'article propose de favoriser une vraie "responsabilisation" des acteurs, patients et médecins notamment, face aux coûts et aux effets induits de leurs actions, sans nuire pour autant à l'objectif de qualité des soins.

Le Rapport rappelle que le financement des retraites demeure une question d'arbitrage entre taux de prélèvements sur les actifs, niveau de vie des retraités et âge de la retraite. Un piste de réforme proposée consiste à allonger progressivement la durée d'assurance nécessaire pour bénéficier du taux plein de retraite.

Le débat sur l'avenir des retraites mêle données techniques, études prospectives et choix de nature politique concernant l'ensemble des transferts au sein de la société.