Accueil » Sommaires » revue : Hommes et migrations » no 1195, février 1996

Contenu du sommaire : Cités, diversité, disparités. Quelques mécanismes de ségrégation

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1195, février 1996
Titre du numéro Cités, diversité, disparités. Quelques mécanismes de ségrégation
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet

  • Cités, diversité, disparités. Quelques mécanismes de ségrégation

    • Des citadins pas comme les autres - Philippe Dewitte p. 3 accès libre
    • Bagatelle, une cité toulousaine au quotidien - Lakhdar Belaïd p. 6 accès libre avec résumé
      Construite à la va-vite au début des années soixante pour accueillir les rapatriés d'Algérie, la cité Bagatelle, à Toulouse, abrite aujourd'hui une population essentiellement d'origine maghrébine. S'y retrouvent les caractéristiques de certaines banlieues en désespérance : taux de chômage très supérieur à la moyenne nationale, échec scolaire, délinquance, toxicomanie, alcoolisme... et retour du religieux. Scènes de la vie quotidienne dans la cité toulousaine et rencontre avec quelques-unes de ses figures marquantes...
    • Quartiers sans travail, sociabilité au point mort - Abdelhafid Hammouche p. 15 accès libre avec résumé
      Dans les quartiers populaires, la sociabilité organisée autour du travail, transcendant les classes d'âge et les origines nationales, a disparu avec le chômage massif. Ne reste plus qu'un clivage entre adultes et adolescents : les premiers ont perdu leur autorité en même temps que leur «utilité sociale», les seconds sont de plus en plus décalés par rapport à l'ensemble de la société, et les relations entre les uns et les autres sont essentiellement placées sous le signe de l'évitement. Dans ce contexte, les politiques publiques tentent de limiter les risques d'anomie mais sont le plus souvent impuissantes face aux causes structurelles de la crise.
    • Identités et communautarismes, vrais débats et fausses questions - Gilles Verbunt p. 22 accès libre avec résumé
      Il n'est pas facile aujourd'hui d'aborder de façon dépassionnée des problématiques telles que l'identité ou les communautés. Ces thèmes sont truffés de craintes et d'intérêts politiques et économiques en interaction. Dès que l'on évoque ces questions, une large part d'irrationnel se mêle soit aux prises de position, soit aux élans de générosité. Pourtant, n'existerait-il pas une troisième voie qui, entre le communautarisme à l'anglo-saxonne et l'assimilationnisme à la française, permettrait de rendre sans objet les peurs de ceux qui ont mal à leur identité ?
    • Racisme, racialisation et ethnicisation en France - Michel Wieviorka p. 27 accès libre avec résumé
      Le racisme naturalise un groupe humain pour lui attribuer des caractéristiques intellectuelles, culturelles ou sociales autorisant l'infériorisation ou le rejet de ses membres. La «racialisation» des rapports sociaux est un processus par lequel une société se représente, de façon plus ou moins décisive, comme constituée de groupes raciaux, de races en concurrence et en opposition. La poussée de l'extrême droite tout au long des années 80 est l'expression politico-idéologique d'un racisme et d'une xénophobie croissants dans l'Hexagone qui vont à la rencontre d'un autre phénomène : le racisme institutionnel.
    • Quartiers défavorisés et ségrégation - Cyprien Avenel p. 34 accès libre avec résumé
      Quand les restructurations économiques n'entraînent plus les «progrès» de l'intégration sociale mais génèrent la figure de l'exclusion, la pauvreté réapparaît comme une sorte de fatalité endémique. Au point que la société française semble traversée par un clivage séparant les catégories sociales qui accèdent à un niveau de participation relativement autonome grâce à l'emploi, et ceux qui ont décroché par exclusion économique. Ce clivage se projette spatialement dans la structure urbaine. Il s'est formé des quartiers, le plus souvent en périphérie des villes, caractérisés par une concentration des difficultés : chômage, inactivité, déscolarisation, violence, délinquance, pauvreté, assistanat...

  • Hors-dossier

    • Le rapatriement des corps, ou l'éternel retour de l'émigré - Yassine Chaïb p. 41 accès libre avec résumé
      Le dépouillement des dossiers consulaires des Tunisiens décédés à l'étranger montre «en creux» la relation que les émigrés entretiennent avec leur pays d'origine. En particulier, l'attitude des familles au moment du rapatriement du corps et à l'égard des biens du défunt rappelle que leurs liens avec les expatriés sont autant symboliques qu'affectifs ou financiers.

  • Chroniques