Contenu du sommaire : L'Italie en quête d'une politique de l'immigration
Revue | Hommes et migrations |
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Numéro | no 1194, janvier 1996 |
Titre du numéro | L'Italie en quête d'une politique de l'immigration |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
L'Italie en quête d'une politique de l'immigration
- Fièvres transalpines - Philippe Dewitte p. 3
- Une nouvelle terre d'accueil - Extrait du rapport Sopemi p. 6 Longtemps pays d'émigration, l'Italie se range désormais, depuis presque une dizaine d'années, du côté des pays d'accueil. Toutefois, aujourd'hui, le rythme d'accroissement de la présence étrangère a légèrement diminué par rapport au début de la décennie.
- L'intégration invisible des immigrés - Maurizio Ambrosini p. 9 L'immigration étrangère a été encore peu étudiée en Italie sous l'angle de sa participation au marché du travail. Jusqu'à présent, seule a été médiatisée et répandue dans l'opinion publique l'image d'une population immigrée improductive, parasitaire et dangereuse, sans que soit évoqué son apport au niveau économique. Une grande partie d'entre elle est pourtant insérée sur le marché du travail, que ce soit au «noir» ou officiellement, dans certaines régions du pays. Regards sur quelques trajectoires d'insertion, sur l'organisation des chaînes migratoires et sur les problèmes soulevés par l'«invisibilité» sociale de l'intégration des immigrés, notamment par l'absence de reconnaissance de leur rôle économique.
- Des réfugiés albanais en Toscane - Giovanni Campani p. 17 En quatre ans, l'Albanie est devenue largement dépendante des salaires de ses émigrés. Fin 1992, 28 628 Albanais détenteurs d'un permis de séjour et de travail en règle vivaient en Italie ; ils n'étaient que 2 034 en 1990 mais forment aujourd'hui le septième groupe national du pays et le sixième groupe «extra-communautaire». La répartition de certains de ces réfugiés dans des bourgs et des petites villes par le biais de l'intervention des autorités locales constitue un exemple de politique d'intégration unique en son genre. L'itinéraire de quelques-uns de ces Albanais, principalement dans la province de Florence, permet de mieux appréhender les processus d'insertion qui ont été mis en place dans le monde rural, souvent avec succès.
- L'immigration maghrébine en Italie : du transit à l'installation - Ali Labib p. 26 Depuis que l'Italie est devenue une terre d'accueil, l'immigration maghrébine y a pris une place prépondérante, avec une soudaineté et une rapidité frappantes. Elle est perceptible dès le milieu des années 70 mais ne devient quantitativement significative et statistiquement «visible» qu'à partir des années 80. Les lois de 1986 et de 1990 ont entraîné la régularisation d'un grand nombre d'immigrés et révélé l'importance de la communauté maghrébine, jusqu'alors masquée par sa clandestinité, mais elles n'ont pas permis de rompre le cercle vicieux dans lequel sont enfermés nombre de travailleurs étrangers employés au noir.
- Écoliers de Florence et d'ailleurs - Christine Meister p. 33 L'Italie est à son tour confrontée à la scolarisation d'élèves étrangers. En général, les enfants de nomades originaires d'ex-Yougoslavie sont ceux qui posent le plus de difficultés à l'institution scolaire. A Florence, en particulier, on met sur pied des pédagogies interculturelles et des méthodes expérimentales initialement prévues pour les enfants de migrants et qui se généralisent à tous les établissements de la ville. Où l'on voit que la proportion assez faible d'élèves étrangers et le contexte général de l'immigration en Italie permettent encore une intégration relativement aisée des enfants.
- La loi italienne de 1995, entre ordre et solidarité - Marcella Della Donne p. 39 À la fin de l'année 1995, le président du Conseil, Lamberto Dini, a préparé un projet de loi destiné à lutter contre l'immigration clandestine, qui durcit les mesures antérieures tout en évitant les propositions les plus démagogiques, en particulier celles émanant de la Ligue du Nord, l'un des piliers de la coalition de centre-gauche qui soutient le gouvernement. Le 18 novembre 1995, le président de la République, Oscar Luigi Scalfaro, a signé ce décret-loi, entré en vigueur immédiatement mais que le Parlement doit ratifier dans les soixante jours (la Ligue du Nord a annoncé qu'elle ne le voterait pas). Pour mieux appréhender la signification de cette loi, il est utile de retracer le contexte politique dans lequel elle a été élaborée.
Chroniques
Initiatives
- La Maison des enfants du monde - François Bensignor p. 46 C'est en 1990, après une mission au Brésil dans le cadre d'un programme humanitaire d'aide aux enfants de la rue, que Jacques Pasquier fonde l'association Maison des enfants du monde avec sa femme Wal, elle-même brésilienne. Ils préconisent deux directions d'action en faveur de ces trente-cinq millions de laissés-pour-compte du «miracle brésilien» : un travail de médiatisation internationale sur le problème de l'extermination des enfants des rues et un soutien aux organisations brésiliennes agissant pour eux dans les favelas.
- La Maison des enfants du monde - François Bensignor p. 46
Livres
- Christine Dumont, Elias Hani, Mustapha Harzoune, André Videau p. 50Cinéma
- Quartier Mozart ; Le voyage de Baba - André Videau p. 56
Musiques
- Les coups de coeur de l'année - François Bensignor p. 57
Agapes
- La cuisine aux Beurs - Christine Papon p. 62
- L'Epiphanie, une histoire de galettes - Marin Wadga p. 63
Novembre 1995 en France
- Chronologie établie par Christiane Cheyron - p. 65