Contenu du sommaire : Rhône-Alpes : un carrefour nord-sud

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1186, avril 1995
Titre du numéro Rhône-Alpes : un carrefour nord-sud
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Rhône-Alpes : un carrefour nord-sud

    - Dossier coordonné par Rochdy Alili et l'IMC
    • Qui s'intéresse encore aux migrants ? - Philippe Dewitte p. 3 accès libre
    • Étrangers en Rhône-Alpes, que disent les chiffres ? - Rochdy Alili p. 6 accès libre avec résumé
      A la fois méridionale et septentrionale, la région Rhône-Alpes est particulièrement révélatrice des bouleversements démographiques entre les rives nord et sud de la Méditerranée. Ainsi, après les Européens du Sud, l'immigration actuelle est constituée majoritairement de populations originaires de pays musulmans, qui se caractérisent par leur jeunesse et leur appartenance à des groupes défavorisés. Dès lors, la question qui se pose est celle de leur devenir dans la société française.
    • Pont-de-Cheruy, microcosme de l'immigration en France - Jacques Barou p. 10 accès libre avec résumé
      Pont-de-Cheruy, Charvieu-Chavagneux, Tignieu- Jameyzieu, Chavanoz... Cette petite agglomération industrielle à l'est de Lyon a connu toutes les vagues migratoires qui se sont succédé en France, depuis les Grecs et les Arméniens jusqu'aux Maghrébins et aux Turcs, en passant par les Polonais et les Italiens, les Espagnols et les Portugais... Aussi, la moitié de ses citoyens ont un proche ascendant étranger et les conseils municipaux sont, en bonne partie, formés d'enfants d'immigrés. Comment expliquer alors qu'en 1989, à l'initiative du maire de Charvieu, ait été détruit un lieu de culte musulman ?
    • Saint-Étienne et ses immigrés - Abdelhafid Hammouche p. 15 accès libre avec résumé
      Si les Maghrébins sont aujourd'hui majoritaires dans la ville, l'histoire de Saint-Étienne rappelle la présence des diverses vagues migratoires. Elle laisse aussi entrevoir des histoires croisées entre les différentes communautés et leurs quartiers d'implantation, entre les régions d'origine et les villes du bassin stéphanois. Elle montre enfin que la visibilité de l'immigration varie au fil des années pour chacune des communautés, et se manifeste différemment pour les hommes et les femmes, les primomigrants ou les enfants d'immigrés.
    • Le baptistère des Gaules et les étrangers - Christian Delorme p. 21 accès libre avec résumé
      C'est à Lyon que fut fondée par des Orientaux la première Église des Gaules connue. C'est aussi à Lyon que se croisèrent marchands, pèlerins, artisans, ouvriers... qui, suivant les époques, venaient d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, plus tard du Maghreb. Ceci explique peut-être les prises de position des archevêques lyonnais en faveur de l'accueil des étrangers, leur soutien aux luttes des immigrés, leur lutte contre le racisme et pour le dialogue interreligieux.
    • Mosquée de Lyon : la construction d'un symbole - Alain Battegay p. 26 accès libre avec résumé
      Né d'une volonté municipale et de la ténacité de militants et notables français de confession musulmane, le projet de la mosquée de Lyon aura mis quinze ans à être réalisé. Non sans péripéties, polémiques et controverses, suscitées aussi bien par la municipalité que par des habitants, et même par des associations musulmanes.
    • Arméniens rhône-alpins, modèle d'intégration ou situation d'exception ? - Aïda Boudjikanian p. 31 accès libre avec résumé
      Forte de 60 000 personnes, la communauté arménienne de la région Rhône-Alpes a parcouru un long, très long chemin depuis 1918, date à laquelle remonte la présence des premiers arrivants, rescapés du génocide. L'histoire des générations successives fait apparaître une population bien intégrée tant socialement qu'économiquement et politiquement, et qui a gardé ou retrouvé ses racines culturelles et sa conscience identitaire.
  • Hors-dossier

    • Islam, mendicité et migration au Sénégal - Sylviane Diouf-Kamara p. 37 accès libre avec résumé
      Le 20 avril, le Sénégal célébrera la seconde Journée nationale des talibés. Élèves des daaras, les traditionnelles écoles coraniques, ces enfants sont de plus en plus nombreux à se transformer la moitié de l'année en mendiants. Un phénomène lié à la migration.
  • Chroniques

    • Initiatives
      • Etre citoyen à Saint-Fons - Hakim Semmache et Majid Mokaddem p. 42 accès libre avec résumé
        L'Association culturelle des jeunes de Saint-Fons est née pour dénoncer l'exclusion croissante et pour apporter sa contribution à une meilleure cohésion sociale. Dès son origine, elle a eu la volonté d'une démarche citoyenne, c'est-à-dire de s'inscrire dans la vie publique.
      • Mémoire et passerelles, action d'animation de l'ADATE - Abdellatif Chaouite p. 44 accès libre
    • Danse
      • En Rhône-Alpes, les banlieues entrent dans la danse - Gilberte Hugouvieux p. 46 accès libre avec résumé
        Ils sont plus de quatre cents jeunes danseurs urbains en Rhône-Alpes qui font sortir la banlieue de son image exsangue. De la rue à la scène, entre conviction et travail chorégraphique, toute une jeunesse, issue des immigrations pour la plupart, se retrouve autour et dans la danse urbaine. En se référant à la culture hip-hop dans ses valeurs et ses codes, ils construisent avec énergie un nouveau langage pour s'adresser au monde : ils parlent de l'exclusion, du racisme mais aussi de beauté et d'avenir.
      • Les semaines urbaines de Traction Avant - Marcel Notargiacomo p. 52 accès libre
    • Théâtre
    • Livres
      - Rémi Clignet, Albano Cordeiro, Hédi Dhoukar p. 56 accès libre
    • Cinéma
    • Musique
      • Cheb Mami - François Bensignor p. 62 accès libre avec résumé
        A vingt-huit ans, celui qui fut «Le petit prince du raï» n'a rien perdu de la fraîcheur de sa voix, ni de sa gentillesse. Avec Saïda, nouveau disque richement contrasté, il affirme une maturité musicale digne de succès internationaux. Au-delà de la tendance médiatique qui peint en noir tout ce qui touche à l'Algérie, c'est un concert plein de douceur, de joie de vivre et de danser qu 'il offrait à son jeune public parisien, les 3 et 4 mars au Bataclan ; le bonheur simple de se retrouver pour faire la fête.
    • Exposition
    • Février 1995 en France
      - Chronologie établie par Christiane Cheyron p. 65 accès libre