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Revue |
Autrement - collection Mémoires Titre à cette date : Autrement. Série Mémoires |
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Numéro | no 38, mai 1995 |
Sélection d'articles
- Consommateurs, encore un effort! - Mayol P. p. 30-41 "Jusqu'en 1949, on produit, à partir de 1950 on consomme!" 4 CV, Formica, Vélosolex, et mobilier "noir", cette décennie (1944-1954) est le prélude d'une ère nouvelle. Le Français moyen découvre la salle de bains et enfourche sa Mobylette toute neuve vers les matins radieux du loisir de masse et des arts ménagers.
- Comment la Ville lumière s'est fait voler l'idée d'art moderne - Guilbaut S. p. 45-60 1945: Paris capitale de l'art contemporain, est prise de vitesse par New-York. Analyse d'une défaite.
- Littérature: le roman en fuite - Wajsbrot C. p. 61-70 "Le tout est de dire et je manque de mots", écrit Eluard. A partir de 1945, le roman fuit et fleurit dans l'exercice de style, l'absurde, les vertiges de l'aventure intérieure. Et la guerre? Un grand silence...
- Dans le grand lit du reve américain: naissance de la Série noire - Mesplède C. p. 71-80 Né dans les années 20, le roman noir américain est mal connu dans la France d'avant-guerre. En quelques années, cette situation bascule. Chase, Cheyner, puis Hammett et Chandler... Une étonnante alliance de Marcel Duhamel et des éditions Gallimard.
- Un cinéma peut en cacher un autre - Jeancolas J.P. p. 81-95 Longtemps la production "IVe République" a subi les effets ravageurs de la veine pamphlétaires des Jeunes-Turcs des Cahiers du Cinéma. Cela ne saurait faire oublier que cette période a été surtout marquée par la mise en place d'une politique d'aide à la profession et par la naissance d'une véritable République cinéphilique.
- Haute Couture: reconquete et "new look" - Guillaume V. p. 96-105 A la faveur de la guerre, New York avait ravi à Paris la première place pour la mode et les produits de luxe. Mais déjà de nouveaux créateurs apparaissent. Nouvelles techniques de coupe, nouvelles attaques du marché. En 1953, Paris aura reconquis la première place.
- C'était Paris, disent-ils - p. 107-139 Le regard des témoins sur le Paris de 1945 à 1954: Robert Bober, Jean Oréville, Daniel Gélin, Shirley Jaffe, Fernand Leduc, Madeleine Rebérioux.
- Théatre: le palais et les catacombes - Sarrazac J.P. p. 142-150 Sous la IVe République, le "nouveau théatre", à Paris, présente deux visages: d'une part, celui d'Adamov, de Beckett et d'Ionesco, qui se joue dans ce qu'on appelle alors "les pissotières de la rive gauche", d'autre part, le théatre "athénien" représenté par le Théatre national populaire, dirigé à partir de 1951 par Jean Vilar.
- Du palais des Sports au "Vel' d'Hiv": lieux de mémoire du Paris populaire - Rauch A. p. 194-203 Les images des idoles du sport français des années 50, symboles d'ascension sociale, plongent leurs racines dans des formes de sociabilité d'un Paris éminemment populaire. Mais au tournant des années 50 s'amorce un changement dans la représentation du corps dont témoigne la montée du catch, à travers la parodie, l'outrance et le rire.
- Réconcilier l'Etat et le génie - Chougnet J.F. p. 206-220 Dans la continuité du Front populaire, la IVe République tente d'instituer un nouveau rapport aux artistes. La culture serait-elle un service public? Le ministère de la culture se profile à l'horizon.
- Les beaux arts pour tous - Poujol G. p. 221-228 France, 1945-1954, nous sommes au sommet de la mobilisation sociale autour du thème de la démocratisation de la culture. Dans la constellation des mouvements qui apparurent au lendemain de la Libération, Peuple et Culture et Travail et Culture représentent deux cas emblématiques des espoirs de cette génération.
- Le Paris des camarades - Bernard J.P.A. p. 229-241 Il existe aussi une géographie de "gauche" ancrée dans l'histoire héroicisée du Paris révolutionnaire. C'est dans ce cadre symbolique que prend place l'activité communiste, qui regroupe les forces militantes les plus nombreuses parmi les intellectuels, les artistes et le public...