Contenu du sommaire : La mondialisation

Editorial d'un dossier sur la mondialisation traitant de l'économie, des populations et migrations, de culture et communication, et de droit international et O.N.G.

Analyser et comprendre la mondialisation plutôt que la rejeter, tel est l'enjeu essentiel pour fonder de nouvelles valeurs.

La mondialisation prétend à une modernité imposée par le haut. C'est une phase de transition dont l'issue n'est pas encore déterminée. Il convient d'en imposer une plus démocratique.

La mondialisation marque une indépendance croissante de notre espace monde mais elle appelle parallèlement à la formation d'une société ouverte que valorise le contact extérieur.

S.M.I., régionalisation, dimension sociale du commerce international, cohérence des institutions internationales, telles sont les pistes de réflexion à engager pour les militants des droits de l'homme.

Le rôle des syndicats est de chercher à maîtriser les conditions de la mondialisation, de la production et des échanges. La construction européenne constitue une étape majeure pour affronter ce défi.

La mondialisation ne se réduit pas à un ensemble de contraintes. Il faut, pour redistribuer autrement des richesses créées, gouverner le marché.

Les entreprises jouent un rôle central par l'abolition des frontières, ce qui pose la question de l'absence d'une politique sociale internationale.

La pertinence de l'espace européen ne signifie pas qu'on peut ignorer la dynamique du capitalisme mondial. Il faut combattre l'ultralibéralisme d'un rêve européen.

La réussite de l'Europe dans la mondialisation doit s'organiser autour de sa dimension sociale spécifique.

Le développement des migrations dans le monde s'accompagne d'une plus grande complexité du phénomène qui favorise l'émergence d'acteurs transnationaux.

Les progrès de la liberté de circulation proviennent d'initiatives intergouvernementales hors de tout contrôle démocratique. La citoyenneté dans l'Union Européenne reste un projet inachevé.

L'obsession de l'immigration et la crainte de l'envahissement se lisent dans les textes et décisions des gouvernements européens.

Les concepts de village planétaire et de télévision sans frontières font fi de la moitié des pays du monde où la liberté de l'information n'existe pas.

La concentration des moyens de communication, la standardisation des supports et des usages, appellent au renouvellement de la réflexion sur les enjeux de la communication.

L'approche de la mondialisation et du développement des nouvelles techniques de l'information et de communication doit prendre en compte l'intérêt qu'elle présente pour les pays du Sud.

Une information pluraliste permet l'enracinement des cultures démocratiques naissantes mais les médias qui la portent restent fragiles.

L'Europe se trouve niée dans son universalisme par l'idéologie libérale, elle doit continuer à se penser dans la fidélité à ses sources et à son projet.

La mondialisation de la culture politique a des conséquences sur les droits de l'homme et l'antiracisme se fait sentir dans la lutte contre les discriminations, les activités de solidarité, etc.

Le droit international n'est plus le seul droit entre Etats, la souveraineté n'est plus un rempart mais les Etats demeurent les principaux acteurs des relations internationales.

L'O.N.U. aurait-elle pu être un pouvoir politique et démocratique fort permettant aux Etats d'être au service de l'ensemble des citoyens? Faut-il tout repenser?

Si l'O.N.U. a perdu de sa crédibilité, son bilan n'est pas négligeable et elle reste le seul instrument d'internationalisation à notre disposition.

Les recherches juridiques et les actions judiciaires susceptibles de faire apparaître la qualité pour agir des O.N.G. permettent de dépasser une vision humanitaire idéaliste.

Un droit communautaire spécifique produit par des organes récents et des institutions ambivalentes promettent un avenir incertain.

Il faut faire preuve du même réalisme à l'égard des O.N.G. que face à l'O.N.U. Pour aller de l'avant, il convient de préserver les acquis.