Contenu du sommaire : L'État aujourd'hui

-Assurer un contrôle ferme de la légalité. -Mettre en oeuvre les solidarités fondamentales. -Le développement du contentieux et de lamise en jeu de la responsabilité des agents publics. -Les choix économiques et financiers et la limitation des marges de manoeuvre de l'action publique. -les incertitudes d'une nouvelle dynamique publique.

La situation actuelle de la France est vraiment singulière: archétype de l'Etat-nation dans le passé, puis prototype de l'Etat de droit, elle est à présent un Etat atypique dans l'Europe démocratique.

La réflexion politique et constitutionnelle française se polarise généralement sur l'équilibre entr Exécutif et Législatif, parfois sur les pouvoirs respectifs de la majorité et de l'opposition, très rarement sur les rapports entre citoyens et institutions nationales.

Entre l'Etat et le marché, on est passé en quelques années de la coexistence à l'affrontement. Non que le besoin et la demande d'Etat aient diminué mais la perception de l'Etat s'est profondément modifiée du fait à la fois de la mondialisation et de la construction européenne.

Soutenir que l'idée de moderniser l'état est nouvelle serait s'avancer un peu. Après tout, c'était déjà peu rendre l'administration plus performante et mieux sanctionner ses abus éventuels que Charlemagne avait créé les missi dominici.

Dans une circulaire du 23 février 89, relative au renouveau du service public, le premier Ministre Michel rocard constatait que l'état était encore trop fragmenté dans ses actions et qu'il n'avait pas suffisamment pris en compte les effets de la décentralisation.

-La réforme ne peut se passer de la négociation. -Les statuts: frein ou moteur de la modernisation? -Rénover les modalités de recrutement et de formation. -Mieux connaître les hommes pour mieux gérer les personnels. -La fonction publique coûte-t-elle trop chère?

Une bonne partie des dysfonctionnements et de l'inefficacité chronique imputés à nos services publics proviendraient d'une haute fonction publique dont le recrutement, la formation et les modes de raisonnement entretiendraient des habitudes détestables.

Si les peuples sauvages n'ont pas de lois écrites, apparemment nous sommes civilisés. Si une démocratie se reconnaît à ce que les citoyens ont à leur disposition des lois claires et bien connues, assurément nous sommes loin du compte.

-L'autorité centrale a ignoré les mutations récentes. -Redéfinir les relations entre le centre et la périphérie. -Pour un pilotage politique.

Ramené à son contenu essentiel, le terme de décentralisation s'applique à une collectivité locale qui, bien qu'englobée dans une autre collectivité plus vaste, s'administre elle-même, gère elle-même ses propres affaires.