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La convergence entre progrès économique et progrès social était, dans le passé, par un double mouvement, économique, avec l'équipement des ménages, et culturel, avec la montée du salariat comme élément d'émancipation individuelle. Depuis une vingtaine d'années, on a assisté à un retournement de situation.

Dans un livre qui porte sur les notions de droite et de gauche, le philosophe et politologue italien, présenté ici par J.L. Pouthier, souligne le rôle moteur de la lutte contre les inégalités. Pour lui, la volonté d'atténuer les inégalités est la marque de l'esprit de progrès, qui ne peut se contenter de défendre les libertés.

Ce qui caractérise notre monde, ce n'est pas seulement la diversité des ethnies et des cultures qui s'emboîtent les unes dans les autres, ce sont aussi les temporalités qui les accompagnent. Comme si cette diversité permettait d'éprouver à la fois tous les états de la conscience de l'humanité: du néolithique à l'âge informatique, en passant par toutes les strates intermédiaires.

Entretien avec Jean-François Bayart. Le discours contemporain oscille entre l'abstraction des experts économiques pour lesquels les cultures sont des archaïsmes, et l'idée que les cultures renvoient à des substances inaltérables. Entre le slogan de la guerre des cultures et le mépris pour les sociétés affiché par les économistes en "chef", n'y a-t-il pas une convergence?

Alors que sous nos yeux, l'art se mondialise, il faut s'interroger sur les apports mutuels et les échanges qui peuvent s'établir entre Orient et Occident, Nord et Sud. L'auteur s'intéresse ici à l'un des apports de l'art africain, sa relation à la transe.

Le fondamentalisme islamique traduit une volonté de dépasser l'état et de vivre au niveau de la Communauté des croyants (l'oummah). Dans les milieux de l'immigration, l'oummah devient une fiction, une invention identitaire qui ne renvoie plus à une culture ni à un code juridique (la chariat). D'où le paradoxe: la référence religieuse à l'oummah est la conséquence d'une déculturation préalable.

Le dernier roman de Salman Rushdie est une invitation à prendre en considération les métamorphoses incessantes des identités culturelles en Inde. Loin de proposer un éloge naïf du métissage, il met en scène un monde où les identités, personnelles ou collectives, ne tiennent jamais seules, d'elles-mêmes. Ce que veut nous faire croire l'idéologie de la pureté.

Comment la démocratie indienne peut-elle survivre aux rivalités ethniques et religieuses dont elle la proie. Cette interrogation n'est pas sans lien avec l'histoire du parti du Congrès, parti longtemps dominant mais qui n'a pas anticipé un double mouvement concomitant: celui de l'ethnicisation de la politique et celui de l'ouverture économique.

Partant d'une critique de la politique d'immigration conduite en France aussi bien à droite qu'à gauche, l'auteur se demande quelle est la signification des nouveaux flux migratoires et en prend la mesure avant de jeter les bases d'une autre politique d'immigration.

Après les derniers attentats en Israël, on chante à nouveau les hymnes funèbres de la Paix. C'est aller vite en besogne.

Entretien avec Mgr Henri Teissier, archevêque d'Alger où il est question de la violence dont il est fait état chaque jour en Algérie et qui a entre autre, frappé nombre de chrétiens et de représentants éclésiastiques.

Malgré une campagne dominée par la dramatisation de l'enjeu intérieur et périodiquement rappelée par de longs voyages en province, l'avènement de Chirac s'illustre par une apothéose de l'exercice personnel de la diplomatie.

Au sujet de la réforme du service national en France et du sens que cette réforme doit prendre pour constituer une véritable ouverture à la société.

-La nation, son école, son armée et son Etat. -Des sociétés "civiles" dans des Etats-providence. -La défense, affaire de l'Etat et des médias.

La question du bien-fondé de la conscription ne se pose plus guère tandis que celle des formes d'un service civil de substitution est loin d'être rhétorique.

Au terme d'un voyage à l'intérieur de la notion juridique puis historique de service public, ce texte se propose d'établir tout à la fois la nécessité et les modalités de la défense du service public, "à la française" notamment au sein de l'Union Européenne.