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Le choc boursier du 19 octobre 1987 a surpris tous les spécialistes. Il est révélateur d'une information, spectacle qui confond l'effet et la cause. La perception tardive de la réalité des rapports de force économiques montre aussi une crise de la pensée économique et politique et l'impératif d'une éthique qui préserve la démocratie.

Monsieur Gorbatchev affronte ce qu'il nomme "la phase critique de la pérestroika" où il doit gérer à la fois les réticences au sein du parti, de l'armée et de l'Etat aux indispensables réformes de la société soviétique qu'il propose, et un relatif attentisme de la société civile qui, plus que des discours attend des actes concrets qui désignent le vainqueur de ce duel au sommet.

Le treizième congrès du parti communiste chinois, confirme l'option modernisatrice des dirigeants chinois qui se traduit par un rajeunissement, relatif des cadres du parti et par la montée en puissance des "technocrates". Les conservateurs redoutent que cette modernisation économique du pays ne se fasse aux dépends de l'idéologie construite par Mao.

Les récents événements du Tibet rappellent au monde que de nombreuses minorités nationales, cohabitent en Chine Populaire. Il semble que le parti communiste n'ait atteint son but de créer "l'homme nouveau" qui se situe au dessus des considérations nationales. Les minorités de Chine, accepte difficilement la conception confucianiste chinoise où le père dispose d'un pouvoir absolu.

Le kach boursier affectera l'endettement, des pays du tiers-monde qui s'élève à plus de 1000 milliards de dollars et dont le taux de croissance (dette globale) approche les 10% l'an. Cette dette immense devient pour l'occident et ses multinationales un pactole qui lui permet d'avoir des matières premières bien en deça de leur valeur réelle, une colonisation économique s'ébauche par la conversion de la dette en prise de participations financières.

Un nouveau phénomène vient aloudir les effets de l'endettement progressif du Tiers-Monde, c'est le fléchissement de l'aide extérieure. La conjonction de ces deux faits montre que depuis 1985 où le Tiers-Monde à transféré plus de 30 milliards de dollars dans les pays industrialisés, que dorénavant le Tiers-Monde subventionne les économies de pléthore alors qu'un demi-milliard d'hommes ne mangent pas à leur faim.

Dans nos sociétés, en principe dominées par la rationalité, quand celle-ci patine ou se disloque, les citoyens sont tentés de recourir à des formes de pensée pré-rationaliste. Ils renouent avec l'inattendu, le surprenant et acceptent de croire aux baguettes magiques capables de transformer le plomb en or, et les pauvres en magnats.

La vie des empires et des nations évolue selon des cycles. Un accroissement démesuré des fonctionnaires, la faible croissance démographique, une autosatisfaction, un déclin des valeurs civiques et des traditions, la peur de la science, une inflation latente; tous ces symptomes montrent qu'à l'instar de Rome, l'occident entame une phase de déclin.

Les élites dirigeantes françaises ont laissé s'effriter les positions de l'industrie, car elles sont souvent étrangères ou réfractaires au monde de la recherche et de l'industrie. Les hommes capables de préparer l'entrée de l'industrie française dans le grand marché de 1992, existent mais il ne sont pas aux postes de commande.

Plus de 7 ans après le début d'un des plus violents conflits du siècle, l'Iran dans un nouvel effort militaire affirme son refus de céder. La république islamique compte sur le nationalisme fervent de la population, forgé par une longue et douloureuse histoire pour vaincre l'ennemi irakien.

Alors que les pays arabes commencent à renouer avec l'Egypte, la C.E.E. s'affirme partie prenante, aux conflits du golfe et de Palestine et à leur résolution. Elle a manifesté comment elle concevait dans des déclarations, le rétablissement de la paix dans la région.

Les citoyens de Cienfuegos (Cuba) ne veulent pas seulement appliquer les mesures de "rectification" venues de la Havane, ils demeurent surtout convaincus que l'amélioration de leur niveau de vie passe par l'intensification des échanges avec d'autres pays, de l'Est comme de l'Ouest.

Souleymane Cissé en racontant avec des images d'une grave pureté, une histoire mythique et un drame épique, parie sur la sensibilité des spectateurs et leur capacité à s'émouvoir.

L'Afrique Noire de l'oralité n'a pas la meme conception du théatre que l'europe des lettrés. L'oralité n'exhibe pas de répertoire en dehors de la mémoire collective.

Six millions d'éthiopiens, aujourd'hui, sont menacés d'une hécatombe, et l'opinion publique, nous dit-on, est "lassée". Pourquoi? Au nom de principes idéologiques une population risque de mourir de faim. Au lieu de critiquer un régime, on "punit" une population dans le besoin.