Contenu du sommaire : La sécurité
Revue | Après demain |
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Numéro | no 413-414, avril-mai 1999 |
Titre du numéro | La sécurité |
- Editorial : Comprendre et agir - Bruno Le Roux p. 4 La sécurité, enjeu de justice sociale et de solidarité, doit être replacée dans la question globale du fonctionnement de notre société, et la réponse politique qui y sera apportée conditionnera en grande partie la confiance des Français dans l'action publique.
- La sécurité, un concept multiforme - Nelly Ferreira p. 5-7 L'extension de la notion de sécurité renvoie au concept d'ordre public. Si la sécurité appelle une traduction purement matérielle, l'ordre public se veut un projet plus global tendant à instaurer un équilibre entre liberté et maintien de l'ordre.
- Le sentiment d'insécurité - Claude Bartolone p. 8-9 La fausse opposition entre insécurité objective et sentiment d'insécurité -notion subjective- est aujourd'hui dépassée, et l'Etat doit placer la lutte contre le sentiment d'injustice et d'abandon ressenti par les habitants des quartiers populaires au premier rang de ses priorités.
- Quoi faire avec les causes de la délinquance? - Sebastian Roché p. 10-13 Il serait plus judicieux de regarder en direction des facteurs permettant de faire diminuer la délinquance ("maîtrise" des lieux collectifs, réappropriation de ces lieux par les citoyens) que de se focaliser sur ses causes sociales ou sociologiques, finalement d'une utilité politique réduite.
- Tentative d'approche "objective" de la criminalité et de la délinquance - Philippe Melchior p. 14-15 Une tentative d'approche "objective" de la criminalité et de la délinquance tend à montrer depuis quelques années un accroissement de la délinquance vis-à-vis des personnes, surtout du fait de jeunes mineurs. Et si le sentiment d'insécurité semble être resté stable depuis dix ans, une partie de la population reste inquiète devant une réalité violente quotidienne.
- Péril jeune - François Colcombet p. 16-17 Vis-à-vis de la délinquance, et même si la prévention n'est pas exempte d'échec, la répression ne devrait pas s'imposer à l'égard des mineurs dont on aurait tort de faire les boucs émissaires d'une insécurité dont ils sont souvent aussi les victimes. Une dimension sociale doit donc être intégré à la lutte contre les actes de violence.
- Contribution à une sociologie de la prévention de la délinquance en France - Dominique Duprez p. 18-21 Même, si le modèle français de prévention, axé sur l'animation sociale et culturelle, doit faire face depuis dix ans à l'accroissement de la délinquance des mineurs, la tentation du "tout répression" ne doit pas gommer toute référence à la démocratie associative et au rôle des acteurs sociaux.
- La modernisation des forces de l'ordre et la sécurité - Jean-Jacques Gleizal p. 22-23 La création du Conseil de sécurité, prenant enfin en compte le caractère interministériel nécessaire au succès des politiques de sécurité et coordonnant les forces contribuant au maintien de l'ordre, doit encore se doubler d'une collaboration avec les collectivités locales et définir les modalités de coopération entre les différents acteurs décisionnels.
- Construire la demande de sécurité - Denis Salas p. 24-27 Sous la pression de la société civile, le centre de gravité du droit pénal s'est déplacé, depuis une vingtaine d'années: de la défense de l'ordre public, il est passé à la protection de la victime. Mais plutôt que d'adopter la "solution" américaine, le "tout répression", ne serait-il pas plus judicieux de refonder l'Etat éducateur et savoir mêler la prévention à la répression?
- L'espace du bien commun - Michel Marcus p. 28-29 Dans la société urbaine qui est la nôtre, où l'organisation spatiale et sociale est celle du conflit, et sans remettre en question le besoin de sécurité, n'est-on pas en droit d'attendre des élus qu'ils encouragent l'échange entre les habitants et l'usage du territoire, faisant de la ville l'espace du bien commun?
- Vers une Europe de la sécurité? - Christophe Caresche p. 30-31 Les Etats membres ayant pris soin d'éviter tout risque de dérive supranationale -car la sécurité est un attribut essentiel de l'Etat Nation- le décalage entre le développement de la criminalité transnationale et l'insuffisance de coopération au niveau européen est préoccupant.
- "Tolérance zéro": mythe et réalités - André-Michel Ventre p. 32-34 La France ne doit pas faire l'économie d'une stratégie globale et cohérente en matière de sécurité intérieure lorsque l'on voit que l'application aux Etats-Unis et en Angleterre de la doctrine de la "tolérance zéro" donne des résultats spectaculaires.
- Le syndrome du réverbère - Dominique Monjardet p. 35-36 Sauf à être leurre ou alibi, l'accent mis sur la formation dans la volonté de réformer la police manifestée par la gauche actuelle, ne prend toute sa portée que si sont mises en oeuvres les ressources nouvelles qu'exige le déploiement d'une police de proximité.
- Les contrats locaux de sécurité: les exigences d'un partenariat renforcé - Pierre Ducasset p. 37-39 Le "diagnostic local de sécurité", ainsi que le caractère partenarial entre les différents acteurs signataires du CLS font de ce dernier le cadre évolutif et désormais disponible d'une politique efficace de luttte contre la délinquance.
- Le droit à la sécurité - Elisabeth Guigou p. 40-42 Le droit à la sécurité apparaît aujourd'hui comme un droit essentiel dans une démocratie. La justice et l'ensemble des acteurs judiciaires sont ainsi amenés à modifier leur monde d'intervention, pour répondre au besoin croissant de justice exprimé par la population.