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Malgré les espoirs du début des années 90, Israel semble s'enliser dans la spirale de la violence, et la déportation des 415 Palestiniens ne peut qu'aggraver la situation.

La crise économique et les années 80 ont confié le monopole des décisions aux élites, aux entreprises qui au nom du marché jettent des millions de chomeurs dans la rue.

Les Etats-Unis, protégés par le GATT adoptent une attitude protectionniste vis-à-vis d'une Europe qui continue à croire aux vertus du libre échangisme souvent contre ses propres intérets.

La crise de l'économie mondiale apparait comme structurelle, et les réponses qui lui sont données, si elles accroissent la richesse de certains, aggravent la misère et l'exclusion.

Dans son dernier ouvrage P. Bourdieu analyse les nouvelles formes de misère et d'exclusion à travers les témoignages de ceux qui la vivent.

Le nouveau gouvernement s'apprete à privatiser une partie du secteur public, non plus au nom du libéralisme, mais pour financer la réduction des déficits.

Au nom de l'unification monétaire, un consensus s'est fait sur l'indépendance de la Banque de France. Mais certains s'opposent à cette idée au nom du controle démocratique sur le monde de la finance

Le système économique que les libéraux ont appelé de leurs voeux tend à leur échapper totalement. L'économie semble de plus en plus déconnectée de la réalité, et n'obéit plus à aucune règle sinon celle du profit.

Les intellectuels est-allemands accusés d'avoir collaboré avec la Stasi sont victimes d'une campagne qui s'apparente au mac-carthysme, et qui permet à la droite au pouvoir de faire diversion sur les difficultés économiques.

Les agriculteurs résistent à la décollectivisation dont ils redoutent les effets sur les rapports sociaux, les conditions de travail et leur statut.

Le mouvement de solidarité retombé, les relations entre la CEE et l'Est se font sur le mode du réalisme des intérets égoistes. La CEE souhaite avant tout protéger les secteurs sensibles et la coopération.

La crise politique qui secoue la Russie révèle les effets pervers de la destruction de l'Etat par un pouvoir qui n'a pas les moyens de le reconstruire. Mais loin de n'etre composé que de conservateurs, le parlement s'appuie sur de nouvelles forces démocratiques.

Elu pour rétablir la paix dans la jeune république de Géorgie, M. Chevarnadze semble etre dépassé par la complexité du conflit. De son coté la Russie qui refuse de se désengager risque de s'enliser dans cette guerre.

L'armée russe connait à la fois une hémorragie de ses meilleurs éléments et une humiliation due à l'absence de doctrine et à sa perte de prestige.

Sous l'oeil bienveillant des troupes françaises, la dictature militaire poursuit le génocide de la minorité tutsi qui pousse le pays vers la démocratie.

La crise économique que connait le Sénégal risque d'ébranler une démocratie exemplaire dans la région, mais fragile, qui malgré une opposition constructive n'a jamais connu l'alternance.

L'indépendance de l'Erythrée pose le problème de l'intangibilité des frontières. Si ce nouvel état aura du mal à se construire après une guerre longue et meurtrière, la conscience collective forgée par la lutte semble etre un atout considérable.

L'Inde connait des tensions de plus en plus vives entre les communautés hindoues et musulmanes, exacerbées par les fanatiques hindouistes. Cette situation menace non seulement le pouvoir culturel mais l'équilibre de toute la région.

Le capitalisme qui triomphe dans la Chine socialiste fait le bonheur des milieux urbains. Mais la question de la démocratisation et de la diffusion de la prospérité aux masses de l'intérieur reste en suspens.

Attirés par la libéralisation en cours de la Chine, les Chinois d'Outre-Mer investissent massivement dans leur pays d'origine.

L'ouverture du Vietnam aux capitaux étrangers s'accompagne de la négation des droits des travailleurs. Pourtant il semble que le pays ait des atouts pour limiter les couts sociaux et écologiques de cette intégration à l'économie mondiale.

Le Sud en quete de développement devient le déversoir des produits chimiques, pesticides et autres interdits dans les pays occidentaux. L'importation de ces produits dans des pays qui ne disposent pas d'équipements et de législation adaptés est dévastatrice tant au niveau social qu'écologique.

Les pauvres des bidonvilles résistent avec force au libéralisme et au maoisme assassin. Solidaires, courageux, ils s'unissent pour inventer un autre projet de société, sans cesse menacés par la violence et la misère.

Les perspectives alimentaires très sombres pour le Tiers Monde reposent le problème de la nécessité d'une révolution verte. Une nouvelle révolution basée sur une meilleure intégration de la recherche aux ressources humaines sera indispensable.